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Le nombre de femmes au gouvernement réduit à 19,23%
La présence des femmes enregistre un nouveau recul au sein du gouvernement de Boni Yayi. En effet, après le départ de la ministre de l’Industrie, du commerce et des petites et moyennes entreprises, Madina Séphou, seules cinq (05) femmes figurent désormais parmi les vingt six (26) membres de l’équipe gouvernementale de Boni Yayi.
Il s’agit de Sofiath Onifadé Baba-Moussa, Reckya Madougou, Dorothée Kindé Gazard, Fatouma Amadou Djibril et Mêmouna Kora Zaki. Le remaniement technique du vendredi dernier conduit ainsi à une chute du pourcentage de femmes au sein du gouvernement qui passe ainsi de 23,07% à 19,23%. Cette situation contraste fort bien, aux yeux des observateurs, avec l’engagement pris, le vendredi 10 août 2012 par Boni Yayi devant la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Rodham Clinton.
En effet, lors de la tournée de la patronne de la diplomatie américaine au Bénin dans le cadre de sa tournée africaine, le Chef de l’Etat béninois avait suscité l’admiration de cette fervente militante des droits de la femme en annonçant la nomination de 40% de femmes dans son prochain gouvernement.
Cette promesse avait d’ailleurs conduit Hillary Clinton à inviter Boni Yayi lors de la rencontre sur le «Partenariat pour un Avenir Egalitaire», initié par le Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique, destiné à accroître les opportunités économiques des femmes et à assurer leur meilleure représentation politique et civique aux niveaux local, municipal et national, dans les cercles de prises de décisions organisée en marge de la 67ème Assemblée générale des Nations Unies organisée en septembre dernier à New-York.
Aussi, en procédant au remaniement technique de son gouvernement, Boni Yayi a-t-il suscité une attention particulière sur le sort réservé aux femmes dans son équipe. Dès lors, en se débarrassant d’une des six femmes que compte le gouvernement, le Chef de l’Etat jette aux oubliettes, selon nombre d’analystes, sa promesse et met à nu les difficultés que continue de rencontrer la gente féminine béninoise pour s’assurer une meilleure présence aux instances de prise de décisions.
Jean-Claude D. DOSSA
