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Le triomphe de la vérité

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Remaniement à minima du gouvernement: Le séisme politique annoncé n’a pas eu lieu


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Depuis le vendredi dernier, le gouvernement de Boni Yayi a enregistré son deuxième remaniement technique. Ainsi, après celui qui a conduit à la permutation de postes entre les ministres Valentin Djènontin et Jean Michel Abimbola, c’est au tour de la ministre de l’Industrie, du commerce et des petites et moyennes entreprises (MICPME), Madina Séphou de se voir éjectée de l’équipe de Boni Yayi au profit du député de la 6ème législature, Barthélémy Kassa.

Pour nombre d’analystes de la vie politique nationale, la configuration de la nouvelle équipe gouvernementale n’a pas comblé les attentes de l’opinion publique. Et pour cause, expliquent-ils, le remaniement du gouvernement annoncé en fanfare dans les médias depuis plusieurs semaines voire des mois, laissait présager d’une entrée fracassante de l’opposition dans l’équipe de Boni Yayi.

Et à ce sujet, les différentes rencontres entre Boni Yayi et les acteurs de la classe politique ainsi que son appel à un dialogue national ont fini de convaincre les populations de l’éventualité de l’entrée d’opposants au régime de la Refondation au sein du gouvernement après celle de la Renaissance du Bénin (RB) qui y siège à travers la présence du ministre de l’environnement et de l’habitat, Blaise Ahanhanzo-Glèlè.

Le rapprochement intervenu entre le Parti du renouveau démocratique (PRD) et le camp présidentiel marqué d’une part, par la participation de deux ministres de Boni Yayi à l’université de vacances de cette formation et d’autre part, par le renfort annoncé de la majorité présidentielle au groupe parlementaire PRD au lendemain de la démission de l’honorable Atao Hinnouho qui a fait le lit de la disparition de ce groupe ainsi que les derniers ralliements au camp présidentiel intervenus au sein de l’opposition, ont fini de convaincre de la participation des opposants de Yayi à la gestion du pays aux côtés de ce dernier. Dès lors, pour ces analystes, le remaniement technique du vendredi dernier n’aura été qu’un épiphénomène au regard des attentes ; une situation qui n’est pas sans relation avec les prochaines compétitions électorales.

Des signes de prudence «électorale »

Le Chef de la mouvance présidentielle, Boni Yayi surfe désormais sur une vague de soutiens tous azimuts pour mener à bien ses ambitions pour le Bénin. Aussi, après les disettes enregistrées lors du premier quinquennat avec la toute-puissance des partis de l’opposition, Boni Yayi milite désormais pour conquérir la majorité au cours des différentes compétitions électorales.

Dans cette optique, le choix fait par le Chef de l’Etat de procéder à un remaniement technique en lieu et place du bouleversement attendu de son équipe, constitue, aux yeux de nombre d’observateurs comme une démarche de prudence. Pour ces derniers, le souci de maintenir la cohésion et la sérénité au sein de sa famille politique à quelques mois des prochaines élections municipales, communales et locales explique, à bien des égards, le remaniement à minima du Chef de l’Etat.

Cela est d’autant plus vrai, à leurs yeux, que le contrôle de la majorité des municipalités et des mairies constitue un levier pour la mise en œuvre des politiques de développement notamment au profit des populations à la base. Le transfert des ressources aux collectivités locales annoncé dans le cadre de la décentralisation renforce les convictions de ces analystes sur l’option faite par Boni Yayi.

Jean-Claude D. DOSSA & Nafiou OGOUCHOLA (Coll.)

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