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Les derniers développements de l’affaire Me Lionel Agbo révèlent, entre autres, l’action en justice engagée contre lui par l’ensemble des conseillers du chef de l’Etat. En effet, piqués au vif par les accusations de corruption faites la semaine dernière par l’avocat, la levée de boucliers des plus proches collaborateurs, à la Présidence de la République, du président Boni Yayi sera des plus virulentes puisqu’elle oblige alors le mis en cause à apporter ses preuves devant la justice.

Pour le cabinet du Chef de l’Etat qui entend se faire justice par tous les moyens, la sortie médiatique de leur ancien collaborateur ne s’inscrirait ni plus ni moins que dans une logique de nuisance tendancieuse voire diffamatoire à leur égard. Alors, ne se reconnaissant nullement dans les déclarations de l’ancien conseiller technique juridique et porte-parole de la présidence de la République, l’ensemble du cabinet du chef de l’Etat s’est profondément, rapporte-t-on, senti offensé. Ils regrettent que Me Agbo les aient traités de ‘’corrompus’’ et, de ce fait, sérieusement nuit à leur image.

 C’est pourquoi, ils ne voudraient, pour rien au monde, vendanger une occasion pareille pour être lavés de soupçon, voir rétablie leur dignité et par la même occasion, redorer le blason de la présidence de la République et de son chef, Boni Yayi. De source digne de foi, Me Agbo sera attrait devant le tribunal de première instance de Cotonou au travers d’une citation directe pour diffamation.

Donc, à y voir de près, l’ancien conseiller de Boni Yayi est loin d’être au bout de ses peines dans un dossier qui, certainement, promet de sulfureux rebondissements. Car, soit, il a raison. Soit, il a tort avec tout ce que ses déclarations pourraient entrainer comme punitions du point de vue du droit. Là, on se demanderait comment un homme de droit de cette poigne pourrait tomber aussi bas.

Wandji A.