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Les médecins en étude de spécialisation sont fâchés. Conséquence, ils décident d’abandonner les hôpitaux dès mardi prochain pour protester contre les conditions « misérables » de travail dans lesquelles ils vivent. C’est une décision qui fait suite à l’assemblée générale qu’ils ont tenue hier dans le grand amphi de la Faculté des sciences et de la santé (FSS) à Cotonou.

A travers une motion lue par le président du collectif de ces médecins en colère, il ressort que contrairement aux précédentes promotions, les médecins des promotions 2010-2011 et 2011-2012 inscrits en étude de spécialisation sont privés de leur allocation. Or, selon leurs dires, l’arrêté instituant cette allocation demeure toujours en vigueur, surtout qu’ils disent se trouver dans l’impossibilité de mener d’autres activités rémunératrices pour se tirer d’affaire vu les contraintes qui sont liées à leurs tâches et études.

Selon leurs explications, la plupart des tâches du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) et des centres hospitaliers publics, lesquelles génèrent des ressources financières pour lesdits hôpitaux leur sont assignées. Et pourtant, ils sont mal traités. Ce qui les met dans une situation particulièrement délicate qui ne leur permet plus d’accomplir avec sérénité leur mission.

Selon leurs explications, toutes les démarches entreprises tant au niveau du ministre de la santé, Dorothée Kindé Gazard qu’au niveau des autorités décanales se sont révélées infructueuses. Mieux, aux dires de ces médecins, un refus catégorique de manifestation leur a été opposé lorsqu’ils en ont fait la demande auprès des autorités tant préfectorales que celle de la Direction générale du Cnhu.

Face à cette situation qu’ils disent ne plus en mesure de supporter, ils exigent, entre autres, la prise de l’arrêté ministériel qui attribue des allocations aux promotions 2010-2011 et 2011-2012 avec un plan de paiement bien défini, réclament le paiement des primes de garde à tous les médecins en spécialité quelle que soit leur année d’étude comme le mentionne la Convention de 1991 actuellement en vigueur. Tout en appelant le Chef de l’Etat à se saisir de ce dossier, ils ont décidé d’abandonner à partir du mardi prochain, tous travaux pour ainsi exprimer leurs mécontentements si rien n’est fait jusqu’à cette date.

Donatien GBAGUIDI