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Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Sabaï Katè

Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Sabaï Katè édifie les partenaires techniques et financiers intervenant dans son secteur sur les dernières évolutions de la campagne cotonnière 2012-2013. Des informations rassurantes qui ont permis à ces derniers de se faire une idée claire de l’avenir prometteur de la culture de l’or blanc au Bénin.

C’était hier à l’occasion d’une rencontre entre l’homme et ses hôtes. Comme pour mettre à l’aise ses invités, Sabaï Katè leur a permis de l’interroger sur toutes les questions d’éclaircissement qu’ils souhaitent comprendre afin que toute équivoque soit levée. A travers un exercice de question-réponses donc, le ministre de l’agriculture a réussi à satisfaire la curiosité de ses invités. Des points les plus simples aux plus complexes : l’approvisionnement en intrants, les sources d’approvisionnement, la gestion des flux financiers et physiques au cours de la campagne cotonnière exceptionnelle en cours.

Leurs préoccupations concernent aussi le zonage et ses conséquences, les mesures parcellaires, le rendement à l’hectare, les prix aux producteurs et l’implication des producteurs dans la gestion de la campagne. Des questions plus générales sur le secteur agricole notamment sur l’appui en intrants pour les producteurs de vivriers et la mise en application du Plan stratégique de relance du secteur agricole (PSRSA) n’ont pas été occultées. Dans une démarche pédagogique, Sabaï Katè a informé les PTF des évolutions d’emblavures dans tous les départements avec Banikoara, Kandi, Kérou, Gogounou en tête et du regain de production de coton dans tous les départements.

« Nous sommes aujourd’hui à plus de 360.000 ha emblavés », a révélé avec documents en mains, le ministre. Il s’agit d’une première sans doute au Bénin. Mais, loin de s’adonner à l’autosatisfaction, il a précisé que le souci du gouvernement est la réintégration des privés sur la base d’un partenariat public privé qui passe par la relecture de l’accord-cadre. C’est aussi, selon Sabaï Katè, l’organisation du monde rural par la réorganisation des associations de producteurs, le renforcement des capacités des producteurs en gestion coopérative et en vie associative.

Sur la question du PSRSA, Sabaï Katè a surtout mis l’accent sur la mise en place des structures et instruments devant servir réellement à sa mise en œuvre. Il a cité, entre autres, plusieurs décrets en cours d’étude au niveau du gouvernement pour indiquer que dans un délai court, tout cela devrait se concrétiser. Pour mieux les rassurer, il leur a fait part de l’engagement entier du Président de la République pour les réformes et la réorganisation institutionnelle du ministère de l’Agriculture et le relèvement de la part du budget national consacrée à l’agriculture. « Boni Yayi est prêt à consacrer au moins 12% du prochain budget de l’Etat à l’agriculture.

Ce qui fait un accroissement de 10% en moins d’un an », a déclaré le ministre de l’agriculture. Il conclut que le gouvernement, confiant que la meilleure croissance économique basée sur l’agriculture est la plus durable et la meilleure réponse à la réduction de la pauvreté, ne veut perdre aucune occasion d’atteindre l’objectif de son développement.

Au regard de ces informations données par le ministre, les PTF n’ont pu cacher leur satisfaction. « C’était une séance d’échanges et de partage d’informations sur le secteur coton dans une très bonne ambiance d’ouverture d’esprit », a conclu le chef de file des partenaires techniques et financiers à la fin de la rencontre.

Wandji A.