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Le triomphe de la vérité

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Commémoration des fêtes d’accès à la souveraineté internationale dans les pays africains francophones:Indépendance politique brisée, libération monétaire détenue


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Quelques billets du Franc CFA

Chaque année, les anciennes colonies d’Afrique célèbrent leur accession à la souveraineté internationale. C’est un creuset de réjouissance qui réunit tous les enfants africains selon le calendrier de chaque pays. Mais on se demande si l’Afrique noire francophone est réellement indépendante.

A cette interrogation, on ne saurait dit oui car bien d’événements et de situations continuent de maintenir l’Afrique sous le joug de ses anciens maîtres. Le cas de certains pays du plus vieux continent le prouve évidemment. Sur le plan politique, rien ne bouge. L’épanouissement des peuples est enterré. Les dirigeants africains ont oublié leurs devoirs et ne pensent qu’à leurs intérêts.

 La France a toujours les mains dans la gestion des pays africains, jadis sous sa tutelle. Tout semble être dans ses bras et elle ne pense pas lâcher de sitôt. Les agitations des chefs d’Etat africains conduisent les paisibles populations dans le gouffre. Des projets de révision des constitutions à ceux de s’éterniser au pouvoir en passant par la confiscation ou la restriction des libertés syndicale et de la presse, les dirigeants de l’Afrique ont réussi à mettre tout en œuvre afin de transformer les nations, sous leur garde en leur foyer conjugal. C’est déplorable.

Les décisions sont prises tous azimuts en conseil des ministres, parfois dans la précipitation car on veut toujours séduire les pauvres populations. Pour la plupart des temps, ces chefs d’Etats, entourés de leurs ministres, pour n’importe quelle descente dans les villages, les hameaux, les contrées, sont vêtus en blanc, la couleur par excellence pour séduire. La séduction dont il s’agit est de montrer aux populations qu’on travaille pour eux via des circonstancielles transpirations qui favorisent la contigüité entre leur peau et l’habit blanc.

Autrement dit, la peau se colle à l’habit et on a l’impression qu’ils ont eu à parcourir des milliers de kilomètres. Et dans cette politique de séduction ou d’attraction on cloue le bec aux quelques uns qui, par leur instruction tentent de s’opposer à leurs magouilles. Pourtant, on chante chaque année fête de l’indépendance. Où est l’indépendance si les peuples ne sont pas libres de s’exprimer ? Où l’indépendance quand à moindre mouvement des indignés, on envoie les forces de l’ordre les molester ?

Où l’indépendance quand dans les éditions ou les débats télévisés des chaînes nationales publiques deviennent des éditions monocolores qui ne font que les éloges des dirigeants. Où est l’indépendance quand c’est la France qui fait intervenir ses forces dans certains pays, en proie à la violence, sous prétexte qu’elle participe à l’instauration de la paix. Peut – on faire régner la paix par les armes ?

 Voilà tant de question qui doivent amener les vrais cadres, les vrais intellectuels africains à réfléchir sur l’avenir du continent. A cela s’ajoute la question monétaire. La France, pour favoriser les échanges entre ses colonies et garantir ses soubassements économiques avait créé le Franc des Colonies Françaises d’Afrique (FCFA). C’est un mécanisme économique, qui malgré la fameuse indépendance politique a ruiné les pays africains francophones. Après plus d’un un demi-siècle d’indépendance, le franc Cfa continue de dicter ses lois.

Jamais, l’opportunité n’a été donnée aux noirs francophones désireux de le faire, de créer leur propre monnaie. C’est incompréhensible pour des pays dits indépendants. Des séminaires, des ateliers, des conférences ont été faites pour cette fin. Mais les recommandations qui en sont issues sont étouffées car on n’a jamais rêvé d’une Afrique francophone libre.

Il est donc évident que l’indépendance politique nous a été octroyée mais elle est brisée. Et les principaux auteurs de cette situation sont les dirigeants de l’Afrique. Quant à la libération monétaire, elle reste détenue car nous continuons d’utiliser le franc Cfa qui enrichit la France et appauvrit les pays africains.

Esckil AGBO (Coll.)

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