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Le triomphe de la vérité

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Persistance de la tension entre policiers et militaires:Le chef de l’armée de terre s’oppose à la punition de ses éléments et menace


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Le Chef d’Etat major général, Soumanou Oké

L’heure n’est pas encore à l’accalmie entre militaires et policiers béninois. Après la bastonnade d’un policier du Commissariat central de Cotonou dans la nuit du 07 au 08 juin au stade de l’amitié par quatre militaires en faction, la rencontre d’apaisement initiée par le chef d’Etat major général, Soumanou Oké n’a pas pu permettre aux protagonistes de fumer le calumet de la paix.

En effet, à l’occasion de cette séance de vérité qui a réuni le Haut commandement militaire et la hiérarchie de la police nationale, le chef d’Etat major de l’armée de terre, Mama Boco a refusé de voir ses éléments concernés par l’affaire subir des sanctions. Et selon des indiscrétions, le Colonel Mama Boco aurait menacé de s’en prendre aussi bien au Commissariat central de Cotonou qu’au Tribunal de première instance si la rigueur des lois s’appliquait à ses collaborateurs.

Cette déclaration a fait sortir la délégation de la hiérarchie policière de ses gonds d’autant plus que pour cette dernière, la fréquence des incidents entre militaires et policiers mérite d’être freinée à travers des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs du dernier incident. D’ailleurs, au cours de la visite qu’il avait rendue au policier victime des coups des militaires, le Commissaire central de Cotonou, Philippe Houndégnon avait été clair : « je ne suis pas d’accord, les autorités doivent situer les responsabilités.

On doit nous dire qui a pris la décision de déployer des militaires au stade de l’amitié. Depuis l’ancien chef d’Etat major, j’ai toujours joué un rôle de sapeur-pompier entre les militaires et la police. Nous n’accepterons plus jamais que des policiers soient bastonnés par des militaires ».

Face à ces propos susceptibles de remettre en cause la bonne entente entre militaires et policiers, le Général, Soumanou Oké s’est empressé d’inviter le colonel à la mesure avant de rappeler qu’entre policiers et militaires, aucune guerre interne n’est envisageable. Somme toute, la paix souhaitée entre les différentes composantes des forces de défense et de sécurité béninoises ne semble pas encore d’actualité.

Jean-Claude D. DOSSA

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