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Le triomphe de la vérité

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Affrontements à l’Université d’Abomey-Calavi:L’ODHP désigne les coupables


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Waounwa Thérèse, Aboubakar Baparapé et Denis Sindete face aux journalistes

Rétablir la vérité et situer les responsabilités sur les affrontements ayant opposé le 15 mai dernier les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi aux forces de l’ordre. C’est l’objectif visé par le point de presse organisé lundi à la Bourse du travail par l’Organisation pour la défense des droits de l’Homme et des peuples et qui a enregistré la présence massive d’étudiants.

Les échauffourées ayant embrasé le campus universitaire d’Abomey-Calavi le 15 mai dernier continuent de faire des vagues et de susciter toutes sortes de commentaires inexacts. Et c’est dans le but d’y mettre un terme, tout en lavant les étudiants de l’opprobre que certains responsables de l’Odhp et de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) ont entrepris de livrer leurs parts de vérité. Car, selon l’Odhp, « depuis le 15 mai, il n’y a que mensonge sur mensonge pour justifier une répression aveugle et inadmissible».

 Après avoir rappelé la genèse de l’affaire, l’Odhp a tenu à clarifier certains zones d’ombre. Ainsi, ce 15 mai, selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, les étudiants ont manifesté leur mécontentement devant les portes du Tribunal de Première instance d’Abomey-Calavi, contrairement à ce qui a été dit et ressassé. Voués aux gémonies par certains, ils sont plutôt, selon l’Odhp, les victimes d’un « acharnement continu » alors que les responsables des heurts ont nom le recteur Brice Sinsin qui a réquisitionné les forces de sécurité, le ministre de la Défense Boni Yayi qui a ordonné la violation des franchises universitaires, le commissaire Louis Philippe Houndégnon qui a envoyé les policiers « brutaliser les étudiants et saccager leurs biens » et le Procureur Apollinaire Dassi qui a, quant à lui, « menti en arguant d’outrage à magistrat».

 Ne voyant en ce quatuor que l’unique responsable de la « situation critique » que traverse le campus, Denis Y. Sindété a estimé que ces personnalités, « par leur volonté frénétique de réprimer coûte que coûte et pour la ènième fois (…), ont poussé les étudiants à la légitime défense et à la résistance à l’oppression ».

Pour sa part, l’avocat Aboubakar Baparapé, le vice-président de l’Odhp, a souligné la gravité de la situation. Avocat des étudiants détenus puis libérés vendredi dernier et dont le procès est fixé pour la semaine prochaine, Me Baparapé a dénoncé « l’impunité qui continue d’être érigée en système de gouvernement ». Egalement présents, les étudiants Olivier Bossikponon et André Assè, arrêtés, molestés et blessés lors des affrontements ont témoigné au sujet de leurs difficiles conditions de détention.

Flore S. NOBIME

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