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La révision de la constitution du 11 décembre 1990 continue de susciter des réactions au sein de l’opinion. Malgré le retrait du projet de loi portant révision de la constitution par le chef de l’Etat, les hommes politiques ne cessent de monter au créneau pour dire ou réaffirmer leur position par rapport à ce sujet d’importance.

La dernière en date est celle du président de l’assemblée nationale Mathurin Coffi Nago qui, profitant de la conférence de presse sanctionnant les travaux de la 20ème assemblée régionale Afrique de l’APF à Cotonou a dit quelques mots sur ce sujet brûlant de l’heure. Comme une réponse à ses détracteurs qui ont tôt fait de l’accuser de l’avoir volontairement fait échouer compte tenu de ses ambitions pour 2016, Mathurin Nago a clamé haut et fort qu’il est pour cette révision.

Selon lui, dans la révision de la constitution, il est par exemple prévu de rendre imprescriptibles les crimes économiques. Or, dit-il, il y a beaucoup de dossiers sur la table des députés à l’assemblée nationale portant sur des crimes économiques. « Nous devons voter cette révision pour permettre de rendre imprescriptible un certain nombre de crimes économiques … ». Mathurin Nago a également révélé qu’Il y aurait beaucoup de personnes qui n’ont pas intérêt à ce que cette révision se fasse de peur d’être épinglés.

Pour lui, la levée de boucliers contre le projet doit être analysée à sa juste valeur. « Tournez vos regards vers ceux qui n’ont pas intérêt à ce qu’une telle procédure soit mise en œuvre à la Haute cour de justice pour que les crimes économiques soient rendus imprescriptibles », exhorte-t-il avant de conclure que « si vous êtes pour la bonne gouvernance votre camp doit être choisi ». Au regard de tout ce qui précède, il apparait clairement que le combat pour ou contre la révision de la constitution est loin de livrer son verdict.

Hugues E. PATINVOH