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Le triomphe de la vérité

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Après la déclaration promettant l’abandon par le Chef de l’Etat de la révision de la Constitution/Le projet de révision officiellement retiré de l’Assemblée par décret


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Le président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Coffi Nago

Deux semaines après ses déclarations faites le samedi 5 Mai dernier, à l’occasion de la remise du rapport de la commission Gnonlonfoun, le Chef de l’Etat vient de joindre l’acte à la parole levant ainsi les doutes. Selon nos sources, généralement bien introduites, l’effet d’annonce de retrait du projet de loi programmant la révision de la loi fondamentale est désormais suivi d’un acte concret matérialisant le retrait.

 En effet, par décret pris en conseil des ministres et transmis au Président de l’Assemblée nationale, Boni Yayi vient de réaliser sa promesse de retirer le projet, prouvant ainsi sa bonne foi. Le respect de cette promesse et surtout de cette parole donnée est fortement salué par le président du Front anti-révision opportuniste de la constitution, l’honorable Janvier Yahouédéou. Interrogé sur le dernier développement de ce dossier, l’ex député engagé dans la lutte anti révision opportuniste de la constitution s’est dit heureux de la concrétisation de la promesse du Chef de l’Etat.

 L’introduction du décret de retrait matérialise le parallélisme de forme obligatoire en la circonstance, constate Janvier Yahouédéou qui appelle immédiatement le Président de la République à poser le pas suivant consistant à engager comme il l’a également promis, l’organisation d’un débat national consensuel qui regroupera toutes les tendances politiques afin de faire le point sur les aspects d’accord et de désaccord quant à la révision constitutionnelle.

Pour y arriver, le Chef de l’Etat doit, selon le président du front anti révision opportuniste, respecter la lettre et l’esprit de la décision DCC-06-074 du 08 Juillet 2006 de la Cour Constitutionnelle qui, se prononçant sur la constitutionnalité de la loi n°2006-13 portant révision de l’article 80 de la constitution du 11 Décembre 1990 votée par l’Assemblée nationale le 23 Juin 2006, portant modification de la durée du mandat des députés, a affirmé que : « même si la constitution a prévu les modalités de sa propre révision, la détermination du peuple béninois à créer un Etat de droit et de démocratie pluraliste, la sauvegarde de la sécurité juridique et de la cohésion nationale commandent que toute révision tienne compte des idéaux qui ont présidé à l’adoption de la Constitution du 11 Décembre 1990, notamment « le consensus national, principe à valeur constitutionnelle ».

En clair, selon Janvier Yahouédéou, avant de remettre sur tapis son ambition d’opérer des réformes à travers la révision de la constitution, le Chef de l’Etat doit convoquer une conférence nationale spéciale devant examiner la question de ladite révision, de façon à avoir le résultat du consensus national dégagé par la Conférence des Forces Vives de la Nation de Février 1990 et consacré par la Constitution en son préambule qui réaffirme l’opposition fondamentale du peuple béninois à la confiscation du pouvoir.

Gérard AGOGNON

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