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Le triomphe de la vérité

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Interview à Camille Duflot, Directrice éditoriale et communication de la maison d’édition Le Paradis du Livre:« Nous apportons une réponse aux problématiques culturelles au Bénin »


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Madame Camille Duflot, la Directrice éditoriale et communication de la Maison d’édition Le Paradis du livre parle de ses objectifs

Madame Camille Duflot est désormais la Directrice éditoriale et communication de la Maison d’Edition Le Paradis du livre, filiale des éditions Ibidun basées à Paris. Dans cette interview, elle affiche les ambitions que nourrit cette nouvelle entreprise, fondée par le Béninois, Guillaume Adouvi qui a d’ores et déjà un palmarès enrichissant. On se souvient encore du livre-interview « Affaires d’Etat : le Général François Kouyami parle… » dans lequel les grands secrets d’Etat sont révélés au grand jour. La vision de Camille Duflot, c’est bien de révolutionner le secteur du livre béninois pour donner une visibilité plus accrue aux auteurs nationaux. Elle s’explique et donne les raisons de l’implantation de la structure, Le Paradis du livre au Bénin.

L’Événement Précis : Pourquoi l’idée d’installer une filiale d’une maison d’édition parisienne, Ibidun, au Bénin ?

Madame Camille Duflot : L’implantation des Éditions Ibidun sur le sol béninois, par l’intermédiaire de sa filleule, Le paradis du Livre, s’explique par une rencontre. En décembre dernier, lors des Rencontres Culturelles organisées par Madame Jessica Oublié, et la Commission Permanente de la Francophonie, Monsieur Guillaume Adouvi, fondateur béninois des Éditions Ibidun, a pu prendre la mesure de l’urgence des problématiques culturelles au Bénin. La création du Paradis du Livre se veut être une première réponse à cette urgence culturelle, puisque, par cette filiale, les Éditions Ibidun se rapprochent concrètement du lectorat et des auteurs du Bénin.

Quels sont les objectifs que vise une maison d’édition parisienne comme Ibidun Africa, par l’intermédiaire de sa filiale béninoise, Le paradis du Livre ?

Le Paradis du livre a deux grandes vocations. La première, c’est de permettre aux auteurs béninois de se faire publier sur leur propre sol, et non de devoir se tourner vers l’étranger pour le faire. Pour réussir cela, Le Paradis du livre fournit un gros travail de terrain. La seconde vocation du Paradis du Livre est de faire revenir au Bénin les œuvres des grands auteurs classiques béninois qui sont en rupture d’édition à l’étranger. Il s’agit pour le Paradis du Livre de permettre au lectorat béninois de découvrir et de se réapproprier ses propres textes classiques.

Le marché de l’édition du livre au Bénin, on le sait, est difficile. En tant que Directrice éditoriale du Paradis du livre, quelle stratégie comptez-vous mettre en place pour conquérir le marché béninois ?

Vous savez comme moi que le marché de l’édition béninois s’internationalise. Et c’est pour cela que le lien qui unit les Éditions Ibidun-Paris au Paradis du Livre-Bénin est particulièrement intéressant. Par ailleurs, nous sommes entrain d’établir des partenariats importants avec diverses structures qui accompagnent ce genre d’initiative, notamment l’Institut Français de Cotonou, ou encore la Direction Nationale de la Promotion du Livre et de la Lecture, rencontrés lors des Rencontres Culturelles de Décembre dernier, que j’ai déjà mentionnées.

Que peut-on retenir des publications déjà signées par les Éditions Ibidun, ou projetées par sa filiale Le Paradis du livre ?

Les Éditions Ibidun ont déjà publié six livres. Il y a quatre essais sur des thèmes très divers : À l’épreuve de la liberté de la presse : les dilemmes de la presse écrite au Bénin des journalistes béninois Gérard Agognon et Elieth Eyebiyi ; Le Management des organisations syndicales en Afrique écrit par l’expert informateur en mouvement ouvrier, Kamarou F. Leadi ; Crise ivoirienne, le complot afro-accidental d’Ignace Gnan ; Réponse béninoise au défi de l’alternance politique en Afrique : l’union fait la Nation, un essai d’Arimyou Choubadé. Les Éditions ont également publié un livre-interview, intitulé : Affaires d’État au Bénin : le Général François Kouyami, et réalisé par Wilfried Hervé Adoun et François Koffi Awoudo.

Cet ouvrage est une réelle courroie de transmission entre les Béninois de la période révolutionnaire, et ceux de la période post-conférences nationale. Enfin, Ibidun a fait paraître un roman écrit par Guillaume Adouvi, Lorika, L’Abeille tueuse de Kalakuta, ouvrage qui a été nominé à Paris pour les Trophées de la Négritude (TAAC 2011). Pour ce qui concerne la filiale Le Paradis du livre, nous projetons d’ici trois mois de publier cinq livres d’auteurs exclusivement béninois, des recueils de poésie, des romans autobiographiques, des interviews de personnalités béninoises. Croyez-moi, la surprise des lecteurs sera de taille.

Un mot de conclusion ?

Oui, tout à fait. Nous nous mettons résolument à la disposition d’auteurs confirmés ou primo-auteurs, qui auraient envie de faire publier leurs manuscrits. Nous sommes disposés à assurer la direction artistique. Nous nous situons à Cotonou, au quartier « Aïbatin » à Fidjrossè, précisément dans la Von en face de la station d’essence MRS.

Entretien réalisé par

Donatien GBAGUIDI

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