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Le triomphe de la vérité

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Education:L’ONG Culture et Paix (CUP) dénonce la violence scolaire


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Jean-Florentin Edjèkpoto, Président de l’ONG Culture et Paix (CUP)

Non à la violence scolaire

Deux établissements scolaires du Zou ont été touchés ces derniers mois par des scènes de violence à l’encontre de personnels administratifs. Ce sont des actes de vandalisme qui ont failli virer au pire. Le plus récent a eu lieu au CEG 2 de Bohicon le lundi 15 novembre 2011. En pleine cérémonie des couleurs, le Directeur de l’établissement, Monsieur Hyacinthe Gléssougbé, a été pris à partie par un groupe d’élèves auquel s’est joint un parent d’élève présent sur les lieux, comme par hasard.

Les vitres de sa voiture, une berline 504 de marque Peugeot, ont été brisés. Appelés d’urgence dans l’établissement, les policiers ont essuyé des jets de pierre et la façade du commissariat du deuxième arrondissement a subi des actes de vandalisme. Des projectiles ont été en effet lancés contre le bâtiment. C’est la prompte réaction des forces de l’ordre qui a permis de calmer l’ardeur des élèves rejoints par quelques badauds déchaînés.

Les causes

Il est reproché au Directeur du CEG2 d’avoir fixé les frais de scolarité de façon arbitraire. Pour les élèves, le Directeur perçoit indûment une partie des frais de scolarité versés et ont exigé par conséquent la restitution des trop-perçus. Approché, Monsieur Hyacinthe Gléssougbé révèle qu’il n’y a aucun trop-perçu puisque le montant des frais de scolarité est décidé de commun accord avec l’association des parents d’élèves, les élèves eux-mêmes à travers leurs délégués et les enseignants, et conformément à l’arrêté ministériel fixant le taux des contributions scolaires par département. Pour lui, il s’agit d’allégations mensongères destinées à manipuler des apprenants.

D’autant plus que les mesures prises par le conseil intérieur ne concerne que les élèves transférés et les admis non classés, c’est-à-dire un total de 500 apprenants sur un effectif de 2804 élèves que compte le collège cette année. En l’espace de quelques heures, la vie du collège s’est trouvée chamboulée.

Quarante élèves ont été appréhendés et gardés jusqu’au soir de ce 15 novembre au commissariat du deuxième arrondissement de la ville. Il a fallu l’intermédiation du maire de la commune, Luc Atrokpo, pour que la situation soit jugulée.

Au CEG3, même manipulation

Huit mois plus tôt, le lundi 07 mars 2011, ce sont des apprenants qui ont également pris à partie le comptable du CEG3 de Bohicon. Jules Sèzoun a été pratiquement agressé par des élèves scandant des slogans hostiles à sa personne. Juste à la fin de la cérémonie des couleurs, ils se sont mis à revendiquer bruyamment le paiement des heures supplémentaires à quelques membres du personnel administratif enseignant.

Pour le comptable approché, le paiement des heures supplémentaires concernait quatre membres de l’administration et quatre enseignants. Il révèle que ceux-ci n’ont pas été payés par lui, parce que les nouvelles règles de gestion comptable en vigueur n’autorisent plus les agents comptables des établissements scolaires à payer les heures supplémentaires

C’est désormais la direction départementale de l’enseignement secondaire qui est seule habilité à payer les heures supplémentaires. Malheureusement, les agents concernés n’ont rien voulu savoir. D’où la manipulation orchestrée pour lyncher le comptable par des élèves mal conseillés.

La paix dans les établissements scolaires

Il est plus qu’urgent aujourd’hui d’instaurer la paix dans les établissements scolaires de Bohicon. Les deux cas observés cette année dénotent de la fragilité de la situation dans ces lieux de formation transformés en champs de bataille. Dans tous les cas, l’on constate aisément l’instrumentalisation des élèves utilisés comme outils de violence par des adultes peu responsables.

L’école est un sanctuaire. Elle ne saurait être le lieu de ces pratiques abjectes. Les autorités à tous les niveaux doivent se mobiliser pour sensibiliser les apprenants afin qu’ils ne désacralisent pas l’école, malgré les problèmes qui l’assaillent aujourd’hui. Car, qu’on le veuille ou non, c’est là que se façonne l’avenir de notre chère nation.

 

 

 

 

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