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Le triomphe de la vérité

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Passivité dans la gestion du scandale financier ICC services: La Coalition ABT condamne la négligence du pouvoir en place


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A travers une conférence publique tenue au Palais des congrès de Cotonou en soutien aux victimes de Icc services, la Coalition ABT a passé en revue les différents scandales financiers sous le régime du Changement avant de conclure dans le feu du dernier scandale dit Icc Service à la nécessité d’une démission du Chef de l’Etat lui-même de la tête du pays.

 Affaire compte non certifié de la Sonapra, affaire gestion des fonds de l’escorte douanière, affaire Cen Sad, dossier avion présidentiel, surfacturation et délit d’initié dans l’acquisition des machines agricoles, affaire Icc service et l’affaire Papme etc. Le tableau des scandales sous le régime du Dr Boni Yayi présenté par la Coalition Abt lors de sa conférence publique n’est pas exhaustif. Et c’est avec des spécialistes des secteurs des finances, de la micro-finance et du droit que la Coalition ABT  s’est fait inviter dans le débat national sur la gestion des affaires publiques notamment quant aux aspects mis en relief par le dernier scandale dit affaire Icc service. Un arsenal technique appuyé par un gradin impressionnant de personnalités politiques, culturelles et intellectuelles.

 Et le début de la responsabilité du Chef de l’Etat ?

C’est la question que s’est posé le juriste mandaté de la coalition ABT Grégoire Mougni pour se prononcer sur les multiples scandales enregistrés sous le pouvoir actuel. Cette interrogation est suscitée par la récurrente facilité observée à disculper le Président de la République dans les différentes affaires qui naissent. Pour Grégoire Mougni qui s’est référé au débat du ministre des finances sur la chaîne de télévision nationale et soutenant l’effectivité du cadre légal qui réglemente l’exercice du placement d’argent, ” si ce cadre existe, l’Etat est responsable pour n’avoir pas veillé à l’application de la loi “. Il conclut ” qu’il ne s’agira pas dans ce dossier de nous jeter en pâture un ministre car nous avons élu un Président “.  Et c’est fort de cette responsabilité unique et publique du Chef de l’Etat que le juriste s’étonne de l’aisance de sa disculpation dans les différents scandales pour s’interroger ” à quel moment le Président que nous avons élu est-il responsable devant nous ? “. Le juriste soutient d’ailleurs qu’aux termes de la loi bancaire, le Ministère de l’intérieur n’a rien à avoir avec l’installation des sociétés de placement.

L’Etat complice ?

L’Administrateur des finances Claude Djankaki au regard de l’ampleur des épargnes manipulées par la société Icc Service estimées environ à une centaine de milliards de francs Cfa, estime que c’est une opération financière  de grande envergure dont le Bénin dans sa dimension économique ne peut se prévaloir méconnaître. A titre comparatif, M. Djankaki présente l’Etat Béninois il y a 20ans avec un budget national estimé seulement à 190 milliards Fcfa. Ce qui fait talonner le budget national annuel du Bénin en 1990 par le volume des opérations menées par la seule société Icc Service. Pour l’Administrateur des finances Djankaki, une opération d’appel aux fonds publics de cette envergure ne saurait s’opérer dans un Etat sérieux sans que le sommet de l’Etat ne soit informé.

Pour la Coalition ABT, la priorité dans ce scandale Icc Services est la diligence pour le gouvernement de poursuivre les responsables d’Icc services sur leurs biens afin d’une réalisation de leurs actifs afin de désintéresser dans les meilleurs délais, les populations déboussolées.

 La démission réclamée !

Au moment où les techniciens de la Coalition ABT s’investissaient à démontrer et à démonter les failles du gouvernement dans les différents scandales, les politiciens eux ont enfourché la trompette alarmiste pour réclamer la peine maximale aux responsables dans ces différents scandales notamment le Chef de l’Etat qui selon eux ne sauraient aucunement se prévaloir du défaut d’information. Pour Andoche Amègnissè Président du parti Nord Sud, face aux scandales qui se succèdent, il n’y a que deux solutions : ” la voie parlementaire qui est constitutionnelle et la voie populaire “. Il s’agit donc selon le leader des Tsyb-2011, pour les députés de l’Assemblée nationale, jusqu’au 3O juillet prochain de traduire le Chef de l’Etat devant la Haute Cour de Justice. Passé ce délai, Andoche Amègnissè se donne le droit de lancer un soulèvement populaire pour réclamer le départ du Chef de l’Etat. L’ancien député Assan Séibou ne sera pas moins amer face au régime du Changement  qu’il estime le pire régime sous l’ère démocratique au Bénin.

La démission du Chef de l’Etat Boni Yayi sera la sentence finale de cette conférence publique dont la déclaration finale lue par l’Honorable Wally Zoumarou conclut à un ” amateurisme jamais égalé dans l’histoire nationale dans la gestion des affaires publiques “. Face à la longue liste des scandales financiers en quatre années de gestion du pouvoir, la Coalition déduit simplement une défaillance du gouvernement quant à son obligation constitutionnelle de protéger ses citoyens. Le professeur Guy Midjohouan qui faisait office de modérateur de cette conférence publique, conclura à son tour en interpellant sur ” la fidélité à son serment et le sens de l’honneur qui doivent le Président de la République à démissionner “.

Médard GANDONOU

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