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Fin de la 8e Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou: Cotonou sonne la mobilisation générale pour l’après 2020


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Les officiels pendant la cérémonie de clôture de la 8e RAPO

Les travaux de la 8e Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) se sont achevés le jeudi 5 décembre à Cotonou. Après trois jours de travaux autour du thème « Les jeunes ; le changement social et de comportement : Nous en voulons plus », les acteurs de la planification familiale ont demandé plus d’engagement, aussi bien de la part des pays, des partenaires, que des jeunes. Dr Fatoumata Haïdara, la directrice de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO), a salué « une réunion qui a tenu ses promesses ». « … les avancées sont significatives au niveau global, régional et dans chacun des 9 pays du Partenariat. Nous avons atteint 87% de notre objectif de 2020 » s’est-elle réjouie. Mais, malgré ces succès, beaucoup reste à faire selon Dr Haïdara qui en a appelé à une mobilisation générale. « Il nous reste tout de même d’importants défis à relever pour couvrir les 13% restants. Cela est bien possible d’ici 2020 si nous travaillons ensemble à maintenir les acquis et redoubler d’efforts sur la création de la demande, le changement social et de comportement, et l’offre de services de qualité aux bénéficiaires, à la lumière des conclusions et recommandations de la présente réunion », a-t-elle déclaré. Pape Gaye, le directeur exécutif de Intra Health qui a, lui aussi, salué les avancées enregistrées, a insisté sur les tâches non achevées. Il est important, a-t-il martelé, d’atteindre un niveau acceptable de progrès dans l’ensemble des pays du PO au regard des taux de fécondité élevés enregistrés qui sont de nature à ralentir les progrès. Pour Pape Gaye, « la planification familiale est un facteur essentiel pour le développement et il est temps de ne pas avoir peur d’en parler». « L’Afrique ne va pas se développer si nous ne réussissons pas à faire avancer la planification familiale», a poursuivi Pape Gaye avant de lancer un appel aux pays à « placer la barre très haut » et ne pas attendre que ça soit les bailleurs qui le fassent pour eux. Il est aussi revenu sur le défi de nouvelles parties prenantes à relever, « le secteur privé qu’il faut trouver le moyen d’engager » en l’occurrence. Bien représentés à cette RAPO, les jeunes ont, par la voix de Romaric Ouitona du Bénin, pris la parole pour demander des actions fortes en faveur de la couche juvénile, notamment la gratuité des méthodes contraceptives modernes et la prise de décrets d’application des lois sur la SR. Un appel appuyé par l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas près le Bénin, Catharina Geetruida Maria Tjoelker-Kleve, qui a invité les acteurs à aller vers des ambitions beaucoup plus grandes pour la capture du dividende démographique. Hôte de la 8e RAPO, le ministre béninois de la Santé, Pr Benjamin Hounkpatin qui a estimé que les jeunes peuvent devenir une opportunité pour les actions visant à briser les barrières de la planification familiale, a présenté quelques actions engagées au Bénin dans ce sens.

Les 7 Recommandations clés de la 8e RAPO

La 8e RAPO s’est achevée sur sept recommandations clés élaborées par les participants pour envisager l’après 2020 du PO. La première recommandation appelle à redoubler d’effort et de plaidoyer auprès des gouvernements pour la prise des décrets d’application des lois sur la santé de la reproduction, et créer un environnement favorable à la SR/PF. La deuxième suggère le développement de stratégies plus inclusives de mobilisation de ressources pour le financement des plans d’actions nationaux budgétisés (budget de l’Etat, contribution du secteur privé, appui des partenaires financiers). Les participants ont aussi requis la disponibilité des produits contraceptifs dans tous les points de prestation de service, ce qui implique la mise à l’échelle des meilleures pratiques d’approvisionnement et de distribution des produits contraceptifs. La quatrième recommandation est relative à l’accès des jeunes, dans leur diversité, aux services de PF, et la cinquième exhorte à investir davantage dans la création de la demande, le changement social et de comportement. La mise à l’échelle des pratiques de PF à haut impact, et une coordination des acteurs et des interventions à tous les niveaux pour une meilleure synergie bouclent la liste des recommandations. C’est un point de presse qui a définitivement clôt la 8e RAPO. Il a été animé par Dr Fatoumata Haïdara, Catharina G. M. Tjoelker-Kleve, Juliette Zingan, représentante des parlementaires, Safiétou Diop, présidente de la coalition nationale des OSC/PF du Sénégal, Dr Robert Zannou, directeur de la santé de la mère et de l’enfant du Bénin, et Sorofing Traoré, jeune ambassadeur pour la SR/PF. Plusieurs sujets ont été abordés au cours de cette rencontre avec les journalistes des neufs pays-membres du PO. Il a été question, entre autres, des défis qu’il reste à relever aux pays pour atteindre leurs objectifs, et particulièrement la mobilisation des fonds domestiques, la création de la demande, l’implication des jeunes, la capture du dividende démographique.

Flore S. NOBIME

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