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Le triomphe de la vérité

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Polémique autour du départ du chef de l’Etat à la fin de son 2ème mandat: « Il y aura alternance, Yayi partira en 2016 », certifie Amos Elègbè


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Le Conseiller spécial aux affaires politiques du Président de la République, le professeur Amos Alègbè est catégorique et contredit le ministre de l’agriculture. Sur le sujet à polémique il se dit rassuré et convaincu que Boni Yayi ne fera pas plus de deux mandats au pouvoir. «Je le confirme une fois de plus, le Dr Boni Yayi partira en 2016», a-t-il certifié à la presse, à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance, édition 2014. «Il y aura alternance. Maintenant s’il n’y a pas alternance, ce sera la faute des jeunes. Nous ne sommes que dix millions au Bénin. Si on s’aime, si nous nous tolérons, si on travaille surtout, on va avancer. Mais nous avons intérêt à travailler parce que le monde avance», a-t-il ajouté. Rentré depuis 40 ans au pays, après de brillantes études supérieures à l’étranger, Amos Elègbè dit garder la même fierté de servir son pays le Bénin. « J’ai observé aujourd’hui que le Bénin a grandi. Beaucoup de choses ont été faites, mais notre rythme de développement est faible. Nous connaissons les causes et nous devons aujourd’hui accélérer les rythmes de production. Nous ne pouvons plus compter sur un Etat pour y parvenir. Nous nous étions trompés en pensant cela. Et depuis 1990, nous avions dit qu’il faut rectifier le tir, mais cela n’avance pas comme nous souhaitons », fait-il observer, par ailleurs. Il conseille aux jeunes de se prendre en charge maintenant. Pour Amos Elègbè, « ce n’est pas le fonctionnariat qui va nous faire développer. C’est pourquoi, avec le Dr Boni Yayi, on a créé les conditions pour que l’Etat laisse le secteur privé et les jeunes comme vous prendre des initiatives ».

Du reste, Amos Elègbè, vient contredire, à travers ses propos, plusieurs autres collaborateurs et proches de Boni Yayi, qui semblent favorables à l’avènement d’un troisième mandat à son profit. Certains ont commencé déjà à le dire à visage découvert, comme la ministre de l’Agriculture, Fatouma Djibril, qui n’y trouve visiblement aucun inconvénient, « si cela tient de la volonté du peuple ». Les vives critiques et protestations que ses propos ont suscitées n’ont pas empêché une autre personnalité béninoise de lui emboiter le pas, quelques jours après. Il s’agit du doyen des sages de Porto-Novo, Karim da Silva qui a exprimé, récemment, le même désir de voir Boni Yayi reconduit pour une troisième fois à la tête du Bénin, en 2016, en dépit des dispositions constitutionnelles en vigueur.

Christian TCHANOU

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