Visits: 4

Le président du Conseil d’administration sortant (CA/FITHEB), Justin Ekpélikpélizé désapprouve la nomination d’Ousmane Alédji comme Directeur intérimaire de l’édition 2014 du Festival international de théâtre du Bénin (FITHEB). Et il ne s’en cache plus. Approché hier pour recueillir son avis sur la question, il dénonce le nouveau directeur intérimaire en des termes très amers. « Si c’était quelqu’un d’autre qui était nommé à la place d’Ousmane Alédji,  cela me gênerait, mais pas plus que ce que  je ressens actuellement. C’est  l’effondrement total de la morale », a-t-il laissé entendre avant de s’expliquer. «Ousmane Alédji, avant tout, c’est un ami et un frère de Erick-Hector Hounkpè. C’est d’ailleurs dans ce sens que les deux se sont vus, je ne sais pas quand et où. Et c’est justement lui qui a recommandé, par écrit, la candidature d’Erick-Hector Hounkpè. Autrement dit, Erick-Hector Hounkpè est son candidat. Maintenant, les choses ont tourné autrement et c’est lui qu’on met à la place de celui dont il a signé la lettre de recommandation pour son élection au poste de Directeur du FITHEB. Cela frise la trahison », s’est offusqué Justin Ekpélikpézé.  L’intéressé n’a surtout pas démenti avoir effectivement recommandé la candidature d’Erick-Hector Hounkpè.  Lors d’une séance d’échanges entre lui et les journalistes culturels lundi dernier au siège du Centre ArtistikAfrica, il l’a encore martelé. Mais, pour lui, il ne s’agit nullement de trahison. Car, dit-il, « je l’ai soutenu  ouvertement quand il le fallait. Mais, c’est la guéguerre née entre le CA/FITHEB et le Ministère qui a tout bouleversé ».

 « Ousmane Alédji s’est laissé piéger »

Pour Justin Ekpélikpézé, l’offre faite par le ministre de la Culture à Ousmane Alédji  est un piège. Un piège que le concerné ne semble pas encore percevoir, selon ses explications. « Ce qu’Ousmane Alédji n’a pas perçu ainsi que beaucoup d’acteurs culturels, c’est qu’une fois encore, le politique veut diviser les artistes. C’est une manière pour nous dire d’aller nous cogner la tête et dès que nous serons fatigués, le politique peut venir jouer à l’arbitre. C’est quelque chose de ce genre. Le ministre pouvait trouver quand même un de ses proches et le nommer. Encore qu’il n’a pas besoin de nommer un Directeur intérimaire étant donné que depuis juillet 2013,  le Conseil d’administration a élu un nouveau Directeur », s’est justifié Justin Ekpélikpézé avant de conclure : « Ousmane Alédji, on se connaît très bien. Ce n’est pas son genre ça. Certainement que, de l’autre côté, il a été instrumentalisé et il s’est laissé piéger ».

Donatien GBAGUIDI