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Sur la problématique de l’éducation-enseignement, des spécialistes ont donné leurs points de vue. C’est le cas du professeur Blaise Coovi Djihouéssi, spécialiste de la didactique des langues et des cultures à l’Université d’Abomey-Calavi. Selon ses propos, pour aborder la question de la qualité de l’éducation, il faut la situer dans sa globalité parce qu’aujourd’hui, on parle beaucoup de la vision holistique de l’éducation avant de voir si la qualité est au rendez-vous. Une situation justifie, selon lui, cette démarche. « Au Bénin, on parle de système éducatif sans savoir ce qu’est un système », déplore-t-il. Pour le spécialiste, quand on parle de système, c’est dire que tous les éléments sont en cohérence. C’est le constat qu’il fait avec toute la chaine de ministères dont dispose le Bénin, à savoir, les ministères des enseignements maternel et primaire, de l’alphabétisation, de l’enseignement secondaire et celui du supérieur. Or, il n’y a pas un cadre de concertation pour les responsables en charge de ces différents ministères. Ce qui veut dire, d’après ses explications, qu’il s’agit des ministères qui fonctionnent dos à dos, alors qu’ils travaillent sur la même cible, c’est-à-dire, la jeunesse à former. Et plus loin, l’analyste du discours de la psychopédagogie et de la didactique des langues à l’Université d’Abomey-Calavi constate l’absence d’arrimage entre l’alphabétisation et les autres sous secteurs de l’éducation. « Dans ce cas, on ne peut pas parler de système », conclut-il.
Emmanuel GBETO