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L’honorable député Candide Azannaï est l’un des parlementaires béninois les plus admirés et appréciés. Ceci du fait de sa position par rapport à certaines situations. Au cours des débats à l’hémicycle, l’homme ne voile pas ses points de vue. Il les exprime aisément et clairement. La particularité de ce député de la mouvance est qu’il n’hésite pas à soutenir ses collègues d’en face quand il estime que ceux – ci défendent une cause légitime.
A titre d’exemple, lors de l’examen de la proposition de loi portant apurement, correction, mise à jour et actualisation du fichier électoral national et de la liste électorale permanente informatisée (LEPI), il a défendu contre vents et marrées la parité que réclamaient les députés de l’opposition dans la composition du Conseil d’Orientation et de Supervision (COS).
Il avait dit, à juste titre, à ces derniers : « c’est vrai que je suis contre vous mais je me battrai pour que vous vous défendiez ». C’est une citation qui matérialise sa volonté de vérité, de clarté et de crédibilité et non d’être à la permanente quête de la facilité, de la vulgarité et des commodités. Qu’il vous souvienne, quelques jours après la sortie médiatique du chef de l’Etat le 1er août dernier, Candide Azannaï n’était pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer et condamner les propos de la ‘’haute autorité’’.
Ceci, sur le plateau de la chaîne de télévision Canal 3 Bénin. Et plus tard, c’est-à-dire, le 28 décembre dernier, le jour où le chef de l’Etat a délivré le message sur l’état de la nation, le député Azannaï a exprimé son désarroi quant à l’introduction de la fanfare au sein de l’hémicycle. Il importe, dit-on, de faire parfois ce que l’on juge bon et tant pis pour les conséquences.
S’il y a un député au palais des gouverneurs à Porto- Novo qui agit suivant cet adage, c’est bien sûr l’honorable Candide Azannaï. Contrairement aux parlementaires issus de la même famille politique que lui, cet élu du peuple, a-t-on remarqué, ne fait pas de cadeau au gouvernement quand il s’agit de se prononcer sur certaines situations très délicates. Il s’ensuit, note-t-on, une nette ambigüité quant à son positionnement politique. Bien des gens le prennent déjà pour un député de l’opposition alors qu’il officie sous la bannière des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Esckil Agbo (Coll.)
Non, ce député est un opposant qui a peur de s’afficher opposant sous prétexte qu’on le traitera ingrat, car sans la FCBE, il sait qu’il ne sera jamais député en 2011.