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Annoncée pour ce mardi 30 janvier 2024, la rencontre entre le Chef de l’Etat Patrice Talon et une délégation de Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) avec à sa tête, le Secrétaire exécutif national Paul Hounkpè, a effectivement eu lieu. Occasion pour ce parti de l’opposition de faire savoir au premier magistrat du Bénin sa position réelle sur le vif débat actuellement en cours quant à la possibilité ou non d’une nouvelle révision de la constitution, notamment à travers le code électoral en modifiant certaines dispositions, en prélude aux élections générales de 2026.Selon une source proche du parti, Hounkpè et les siens ont d’abord tenu à rappeler les démarches successives et les actions qu’ils ont entreprises depuis quelques années pour ne plus rester en marge du processus électoral au Bénin. A les croire, en prenant le récépissé d’existence légale pour le compte du parti FCBE en 2019 pour, suite à la réforme du système partisan, c’est parce qu’ils décidé non seulement, d’éviter la violence et chaos dans le pays, mais également d’aller expérimenter les nouvelles lois. « On dit souvent dans l’armée, exécution avant réclamation. Donc nous sommes allés expérimenter les lois. Et déjà dès les premières sorties après l’obtention du récépissé légal, nous avions dit que nous allons expérimenter pour voir les failles et les dénoncer» a affirmé ladite source. Après les élections communales et municipales de 2020, les responsables du parti FCBE étaient déjà montés au créneau pour dire qu’il y a des couacs, ainsi que lors des présidentielles de 2021 et les législatives de 2023. « Nous avions alerté sur le fait qu’il était temps de résumer toutes les incohérences et de les corriger. Nous sommes donc allés dire au chef de l’Etat tout ce que nous avons constaté comme imperfections dans ces lois. »
Si le débat actuel se résume surtout autour des parrainages, le parti FCBE a fait remarquer au président Patrice Talon hier qu’il ne s’agit pas de la seule question sur le tapis. Pour eux, « ce n’est pas le seul mal dont souffrent les lois, il y a les cautions qui sont trop élevées alors que nous connaissons tous la morosité économique, il y a les délivrances du quitus fiscal qui ne sont pas assez accessibles, la question des 10% et bien d’autres »
Précisant leur position sur le débat actuel quant à l’opportunité ou non de la révision de la constitution, Hounkpè et les siens, affirment qu’ils sont d’une part pour la correction des modalités liées aux parrainages. Il en est de même pour d’autres imperfections du code électoral pour éviter « les incompréhensions, les pièges et tout ce qui peut paraitre comme facteur d’exclusion ». Quant à la révision de la constitution, Fcbe a dit au chef de l’Etat qu’elle n’est pas encore prête pour y apporter un quelconque soutien. « FCBE dit non à toute révisionnon consensuelle et opportuniste de la constitution, si la classe politique et tous les organisations nationales indispensables ne s’asseyent pas pour en décider. « De toutes les manières, nous avons noté devant le Chef de l’Etat qu’il y a une proposition de loi qui est introduite, nous suivons les débats et en son temps, nous allons réagir » a aussi rassuré la source.