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Anthropologie appliquée aux épidémies émergentes au Bénin: Le laboratoire LAMA lance la formation des professionnels de la santé jeudi


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Avec le soutien du Réseau Anthropologie des Epidémies Emergentes (RAEE), le Laboratoire d’Anthropologie Médicale Appliquée (LAMA) organise une formation à l’endroit de 35 professionnels de la santé et assistants de recherche en sciences sociales sur l’« anthropologie appliquée aux épidémies émergentes » au Bénin. Elle va se tenir du 14 au 15 novembre 2023 dans l’amphi Etisalat sur le Campus d’Abomey-Calavi.

Professeur Roch Houngnihin, Directeur de LAMA

Ce que vous devriez retenir : Renforcer les capacités de 35 professionnels de la santé et assistants de recherche en sciences sociales sur l’« Anthropologie appliquée aux épidémies émergentes ». C’est l’objectif principal de cette formation qu’organise le Laboratoire d’Anthropologie Médicale Appliquée (LAMA). Durant ces deux jours, il s’agira de familiariser les participants avec les notions essentielles en anthropologie de la santé et de la maladie et sur les dimensions sociales et culturelles des épidémies émergentes et ré-émergentes et de proposer de nouvelles approches multidisciplinaires susceptibles de favoriser une révision de la manière d’envisager la maladie et l’exercice de la santé publique au Bénin. Les participants sont les professionnels de la santé qui se situent au niveau décisionnel de la pyramide sanitaire (soit 17 personnes). Il s’agit de paramédicaux (infirmiers et sages-femmes) qui ont été impliqués dans la récente réponse à l’épidémie de Covid-19 à Cotonou et environs d’une part et d’autre part, des assistants de recherche en sciences sociales (sociologie, géographie, anthropologie, histoire, linguistique et économie) ; soit (18 personnes). Ce mixage a pour objectif de générer un esprit de complémentarité et de faire asseoir la nécessité d’une collaboration agissante entre différentes disciplines et différents secteurs d’activités.
Entre les lignes : Cette formation intervient dans un contexte où, les pays d’Afrique sont de plus en plus confrontés à des épidémies émergentes et ré-émergentes. Ces dernières sont surtout dues à de facteurs tels que les déplacements et les possibilités offertes dans ce domaine, les flux migratoires, l’anthropisation des milieux naturels, l’accroissement de la densité humaine, le rapprochement spatial entre villes et agriculture, etc. Il s’agit en général d’épidémies iconoclastes qui imposent des interventions drastiques, socialement inacceptables, et qui induisent des modèles de causalité autochtones (envoûtement, sorcellerie, action maléfique, volonté divine, déni du modèle virologique, etc.). Dans la plupart des cas, les acteurs institutionnels s’activent dans l’élaboration de plans de contingence, la mise en place de comités nationaux de crise et d’interventions spécifiques (prise en charge des cas, surveillance et recherche des contacts, services de laboratoires, mobilisation sociale, mise en place de dispositifs de biosécurité, etc.). Aujourd’hui, les différentes expériences rapportées en Afrique de l’Ouest révèlent que les épisodes épidémiques reposent sur des facteurs épidémiologiques (plus faciles à appréhender) et d’autres aspects (plus difficiles à gérer) tels que les facteurs sociaux, culturels, psychologiques, économiques, etc. D’où la nécessité, selon le Professeur Roch Houngnihin, d’une approche multidisciplinaire et la révision de la manière d’envisager la maladie, l’exercice de la médecine, mais aussi la santé publique. A l’en croire, l’insuffisance de connaissances et de savoir-faire a induit des effets sociaux importants qui dépassent le champ de compétences de la biomédecine. Une dizaine de communications sont prévues pour être animées par des éminentes formations, enseignants du supérieur.

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