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Le triomphe de la vérité

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Arrêté à l’aéroport de Cotonou: Kèmi Séba relate les faits après sa libération


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A sa descente à l’aéroport de Cotonou dans la nuit du vendredi 15 septembre 2023 où il venait d’un voyage, le leader panafricaniste, Kèmi Séba a fait l’objet d’une interpellation par la police puis relâché quelques heures après. Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook, deux jours après cette interpellation, Kèmi Séba a raconté ce qui s’est réellement passé.

Kèmi Séba

Les faits : « On était à l’aéroport en train de faire selfie avec les différents passagers quand le chef de la police de Cotonou est venu me chercher ». C’est par ces mots que le leader de l’ONG Urgences Panafricanistes, raconte les conditions de son arrestation. Il fait comprendre que l’officier lui a confié qu’il veut lui parler dans son bureau. Ce que lui, Kèmi Séba a accepté. Au bout de 10 mn de discussion, son visage, a-t-il dit, a changé en lui intimidant l’ordre de remettre son téléphone portable. Une injonction à laquelle, Kémi Séba n’a pas voulu céder. Il réplique en demandant s’il est en garde-vue. Quelques minutes après et contre toute son attente, Kémi Séba dit que des militaires coagulés, qu’il a aperçus sur les lieux. C’est là qu’il a été arrêté avec Hery Dhehuty et une autre personne qui est venue le rencontrer à la descente du vol. Dans la vidéo, Kémi Séba apprend qu’à l’interrogatoire, il a catégoriquement refusé de répondre aux questions. Au bout de 2 ou 3h …, celui qui mène l’interrogatoire, a reçu un coup de file, qui dit « lâchez-le, lâchez-le… ». Ce qui a été fait immédiatement vers 4h au matin du samedi. Dans les coulisses, après s’être libéré, un des policiers lui a dit, qu’ils « ont peur que si on l’emprisonne, cela va exploser le Bénin et l’Afrique francophone ».

Ce que dit Kèmi Séba : « Les combats que nous menons, nous le menons pour la souveraineté africaine, contre la privation du peuple, de l’oppression, le pillage, l’appauvrissement, la justice sociale, l’oligarchie et toute forme de colonialisme occidentale », s’est-il justifié. L’initiative, à l’en croire, émane du ministre de l’intérieur et de son collègue de la justice pour essayer de le coffrer simplement sur les exigences des autorités françaises. Pour lui, ceux qui l’ont arrêté ont compris que s’ils le gardaient en prison, cela va être un signal pour un régime de la rupture. « C’est un gouvernement qui est soumis au gouvernement français. Le président Talon aurait reçu beaucoup de files que je suis arrêté. On lui a dit que garder Kemi Séba en prison est une erreur », relate-t-il. Dans les motifs de son interpellation, il note l’appel à l’insurrection et blanchiment d’argent.

Entre les lignes : « On ne s’amuse pas avec tout le monde », avertit Kemi Séba sur son cas qu’il ne veut pas comparer à celui de Joël Aïvo et de Reckya Madougou. Il dit être déterminé plus que jamais à poursuivre le combat pour la souveraineté, l’autodétermination, l’indépendance des pays africains. « Je suis le premier adversaire de Talon au Bénin. Notre génération ne laissera personne prolonger le processus de l’oppression. Nous allons résister sur le continent. C’est parce que nos dirigeants ne nous aident pas à protéger la souveraineté que nous sommes obligés de chercher des partenariats géopolitiques comme l’a fait Mandela avec Kadhafi », souligne-t-il. Pour finir, le leader panafricaniste précise que de la même façon qu’ils sont en train de chasser l’impérialisme français, c’est de même façon qu’ils vont chasser la Russie si elle se comporte aussi de la même manière.

Alban TCHALLA

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