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Le triomphe de la vérité

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Wilfried Houngbédji sur la position du président Talon: « Le Bénin n’est pas en guerre contre le Niger »


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Le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement, Porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a fait une sortie médiatique pour éclairer l’opinion sur ce qui justifie l’intransigeance de la CEDEAO face à la situation au Niger. Il en a profité pour clarifier la ténacité du président Talon aux côtés de ses pairs pour restaurer la démocratie. Pour lui, « le Bénin n’est pas en guerre contre le peuple frère du Niger et la France n’empêche pas les pays de la CEDEAO de se développer ».

Wilfried Léandre Houngbédji

Qu’est-ce qu’il faut retenir : « Il n’y a pas d’excuses au 21è siècle pour justifier un Coup d’Etat. En démocratie, il appartient au peuple de décider et le Bénin n’est pas en guerre contre le peuple frère du Niger ». C’est en ces termes que le Porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji s’est exprimé sur le durcissement de ton de la CEDEAO face au cas de la tentative de coup d’Etat au Niger. Pour lui, la CEDEAO dès le départ n’a pas été dans l’intransigeance absolue. « La CEDEAO avait d’abord donné un ultimatum aux militaires ayant fait irruption sur la scène au Niger. Elle n’a pas exclu les voies de discussion, de médiation et elle a indiqué qu’en tout état de cause, elle n’excluait pas le recours à l’usage de la force au cas où ces militaires n’entendaient pas raison. Elle a indiqué qu’il y avait des étapes qu’elle entendait explorer et qu’à défaut de solution, elle recourait à la force », a justifié Wilfried Léandre Houngbédji.

Entre les lignes : A la question de savoir pourquoi l’organisation est beaucoup plus préoccupée à vouloir rétablir l’ordre constitutionnel, il a expliqué que la CEDEAO a toujours été contre les coups d’Etat et les putschs. « L’exemple Nigérien ne fait pas exception à cette position doctrinale de la CEDEAO. Est-ce que les coups d’Etat sont admissibles dans nos pays encore au 21ᵉ siècle ? Est-ce que les Africains doivent s’accommoder du retour des militaires au pouvoir non pas par la voie des urnes, mais par la voie des armes ? », s’interroge le porte-parole du gouvernement qui précise que « depuis plusieurs décennies, nos pays ont fait le choix de la voie de la démocratie comme voie d’expression des peuples et voie de conquête et d’exercice du pouvoir politique ». Il poursuit et fait comprendre que le bulletin de vote est l’instrument majeur que la démocratie met entre les mains des populations pour leur dire appréciez la gouvernance de ceux que vous avez élus. Ces populations, laisse-t-il entendre, peuvent valider ou sanctionner en fonction de l’atteinte des résultats. « Il n’appartient pas aux militaires en processus démocratique de s’interposer entre le peuple et les dirigeants pour accaparer in fine du pouvoir en faisant croire qu’ils sont les meilleurs garants de la démocratie. Ce n’est pas de ça qu’il est question. C’est un leurre », soutient Wilfried Houngbédji. Le SGA du gouvernement pense que si on est d’accord qu’on ne peut pas prendre les armes pour prendre le pouvoir au niveau de la commune, au niveau de la circonscription électorale, au niveau de la famille, au niveau des organisations professionnelles, cela ne devrait pas non plus se passer au niveau des États. Parce que, dit-il, « nous avons fait le choix de la démocratie et en démocratie, il appartient au peuple de décider ». « Est-ce que vous serez d’accord sur le principe qu’à l’échelle d’une commune, le Maire élu, quelque temps après soit déposé parce que son adversaire qui a été battu se serait entendu avec peut-être le Commissaire Central de la ville ou avec le Directeur Départemental de la Police Républicaine, c’est un mauvais maire, il gère mal, j’aurais dû être à sa place, on lui fait un coup d’Etat et je m’installe ? », s’est-il interrogé.

Par ailleurs : Wilfried Houngbédji est convaincu que des insatisfactions des populations peuvent générer des frustrations, mais, souligne que la démocratie est un processus continu. « La démocratie est perfectible comme tous les systèmes au monde.  Mais ce sont les erreurs, ce sont des manques, ce sont les insuffisances qui sécrètent la perfection au fur et à mesure du système pour qu’à terme on dise nous progressons globalement », a-t-il martelé. Il explique que  dans les pays, personne ne voit des populations se lever et dire aux militaires d’aller intervenir et déposer le Président de la République parce qu’il ne représente plus le peuple. « La solution ce n’est pas mettre fin aux mandats de président démocratiquement élu », fait-il savoir avant de faire remarquer qu’avec autant de cristallisation du débat politique et chrysogène sur la réforme des retraites en France, ça n’a pas passé par les têtes des militaires français d’aller prendre le pouvoir relativement au Niger, qui avait des résultats intéressants sur le front de la lutte antiterroriste. Il dément que la CEDEAO est à la solde de la France et note que le panafricanisme doit aller avec le souci de développement. « La France ne nous empêche pas de nous développer », a-t-il ajouté.

Alban TCHALLA

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