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Le triomphe de la vérité

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CCI-Bénin: La CPCCAF s’ouvre à une nouvelle dynamique à Cotonou


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Arnauld Akakpo, Président de la CCI-Bénin

C’est parti pour trois jours de travaux. Les congrès de la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF), ont démarré ce mardi 09 mai 2023 au Palais des Congrès de Cotonou. Ce réseau de coopération économique et institutionnelle au service du secteur privé africain et francophone, réunit des membres  provenant de 130 chambres et organisations, dans les 32 pays de son champ francophone, dont 26 pays africains. Ce sont trois événements qui ont lieu pendant trois jours : la  47ème assemblée générale de la CPCCAF, les Rencontres d’Affaires Francophones et Africaines (RAFA) et les Rencontres du programme européen ARCHIPELAGO. Tout cela est couplé avec le cinquantième anniversaire de la CPCCAF.

De quoi s’agit-il : Ce mardi 09 mai donc, du beau monde a pris d’assaut la salle rouge du Palais des Congrès. En dehors des membres des chambres consulaires venus aussi bien du Bénin que de tous les pays membres, on pouvait noter la présence d’autorités comme le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, la ministre de l’industrie et du commerce, Shadiya Asssouma, du président en exercice de la CPCCAF, Christophe Eken ainsi que du président de la CCI-Bénin, Arnauld Akakpo.

La ministre Shadiya Assouma lors de son discours

Qu’en disent les autorités : Dans son mot de bienvenue à la cérémonie d’ouverture des travaux, le président de la CCI-Bénin a souligné que ces assises interviennent au moment où se met en place une nouvelle économie mondiale avec de nouveaux enjeux économiques. C’est pourquoi, selon lui, la CPCCAF « doit résolument faire sa transformation, et se positionner comme un réel catalyseur de l’essor économique des nations francophones, à travers ses membres que sont les chambres consulaires ». En vantant les mérites de la vision économique du régime Talon, Arnauld Akakpo a souligné que le Bénin s’est engagé depuis 2016 « dans la transformation  de ses fondamentaux économiques, pour se propulser au rang des Nations à économie robuste, soutenue par un secteur privé en pleine mutation. » Pour sa part, Christophe Eken a rappelé que les Journées Economiques entrant dans le cadre des travaux, permettront de dresser  un panorama exhaustif de l’économie béninoise, de connaître la stratégie nationale de développement du Bénin et ses secteurs prioritaires en termes d’opportunités d’investissements, et enfin, d’être informés sur les incitations prévues par la réglementation pour attirer les investisseurs privés étrangers.  De même, les chefs d’entreprises présents aux assises de Cotonou auront la possibilité de faire du réseautage dans le cadre des RAFA.

Qu’est-ce que le programme ARCHIPELAGO : Faisant le point du programme ARCHIPELAGO mis en place par la CPCCAF sur financement de l’Union Européenne, Christophe Eken a rappelé qu’il a mis en œuvre des séries de formation au profit des jeunes.  ARCHIPELAGO  a démarré en 2019 pour un montant de 15 Millions d’euros. Il a concerné 12 pays du Sahel et de la région du lac Tchad  pour mettre en œuvre  20 projets dédiés à la formation professionnelle et à l’insertion économique des jeunes par l’emploi et l’entrepreneuriat. Mais ce programme arrive à terme. Christophe Eken plaide alors pour la mise en place d’un   ARCHIPELAGO II élargi et étendu à d’autres secteurs porteurs de création d’emplois, de richesses et de valeurs ajoutées tels que le développement durable et la transformation numérique. Pour lui, « un focus doit être opéré sur l’insertion économique des jeunes par un accompagnement technique et financier à l’entrepreneuriat afin d’éviter des tentations de migrations professionnelles vers l’Europe. » En ouvrant les travaux des congrès de Cotonou, la ministre de l’industrie et du commerce Shadiya Assouma a appelé à positionner la CPCCAF pour les 30 prochaines années. Quant à Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat en charge du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, il a fait le point de la vision et des réformes économiques mises en œuvre au profit du secteur privé depuis 2016. L’objectif est d’attirer les chefs d’entreprises présents à Cotonou vers les opportunités qu’ils peuvent saisir en investissant dans le pays. La vision du Bénin, a-t-il dit, est de faire du secteur privé le fer de lance du développement économique. « Nous voulons un secteur économique qui croit en l’avenir », a-t-il martelé.

Entre les lignes : Les travaux se poursuivent jusqu’à jeudi et seront clôturés vendredi par une visite à la zone industrielle de Glo-Djigbé. Les autorités de la CPCCAF entendent favoriser le réseautage au sein des 500 chefs d’entreprises attendus à Cotonou. Mais il y a aussi la mise en place d’un ARCHIPELAGO II qui les préoccupe avec en ligne de mire un programme destiné à l’installation des jeunes formés grâce à l’intermédiation de l’institution. La CPCCAF a été créée le 11 mai 1973 à Dakar par les Présidents Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Félix Houphouët-Boigny (Côte d’ivoire) et Georges Pompidou (France). Elle fonctionne sur un modèle visant le transfert de savoir-faire et de bonnes pratiques (compagnonnage) entre les membres de son réseau, ce qui permet d’appuyer directement les 8 millions d’entreprises africaines et francophones des 32 pays de son champ géographique.

Encadré

Ils ont dit

Daouda Moussa, SGA CCI-Niger

« Partager leurs expériences avec nous »

« C’est toujours une très grande joie et une fierté de nous retrouver entre nous pour continuer à promouvoir le secteur privé et le dynamiser davantage et promouvoir surtout les échanges entre les chambres de commerce africaines et francophones. Au Niger, les affaires se portent au mieux. C’est un pays qui est en train de faire bouger les lignes par rapport à son potentiel économique. Comme vous le savez, nous avons le potentiel minier le plus important de la sous-région, en termes de potentiel pétrolier et minier. Vous savez, dans quelques  mois certainement, on va inaugurer le pipeline entre le Niger et le Bénin. C’est une grande première. En plus de cela, le boom de l’uranium est en train de se faire. En tout cas, on est dans la bonne trajectoire. On espère que, aussi bien le Niger que les autres pays de la sous-région vont en bénéficier. Et on arrive à une occasion pour lancer aux investisseurs aussi bien de la sous-région que des autres pays pour venir partager leurs expériences avec nous. »

Mamady Sanoh,  vice-président de la CCI-Burkina Faso

« Nous développons aussi la coopération sud-sud»

C’est une excellente chose qui a été faite. La preuve, ça dure depuis 50 ans. Et pendant 50 ans, les hommes d’affaires ont eu l’occasion de se retrouver dans différents pays pour pouvoir échanger et regarder  les opportunités d’affaires entre nous. Et au sein de cette organisation, nous développons aussi la coopération sud-sud qui est la coopération entre nous-mêmes pour pouvoir investir nous-mêmes. Dans cette institution, le Burkina a d’abord gagné la reconnaissance des hommes. La plus grande richesse que les hommes ont, c’est de se connaitre. Nous avons aussi bénéficié de plusieurs projets, Archipelago et autres. Nous avons aussi bénéficié de la participation des différentes chambres de commerce membres de la CPCCAF à notre organisation phare qui est faite à Ouagadougou et qui s’appelle Africallia et qui se tient tous les deux ans. Elle aura lieu dans les prochains jours, du 23 au 24 mai. Tout cela fait partie des gains que nous avons avec la CPCCAF.    

Germaine Compaoré, Présidente de la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina-Faso

« Chaque participant pourra en faire bénéficier son pays »

« La CPCCAF est une rencontre importante pour les chambres consulaires. C’est un cadre d’échanges et un cadre de partages d’expériences, un cadre de partenariats inter-chambres. La joie qui m’anime ce matin, c’est de pouvoir prendre part à ce cinquantenaire. Les personnes de bonne volonté ayant eu la bonne idée  de créer ce cadre sont à louer. Egalement, aujourd’hui avec les journées économiques, avec les rencontres d’affaires, avec l’anniversaire des 50 ans, je pense que cette 47ème rencontre  est très importante dans la vie des chambres consulaires. Et je pense chaque participant pourra en faire bénéficier dans le pays qu’il représente. »

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