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Le triomphe de la vérité

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Rencontre entre le chef de l’Etat et les acteurs des filières du Soja et d’Acajou: Talon revoit le prix du Soja à la hausse


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( Voici les trois grandes décisions prises)

Le chef de l’Etat Patrice Talon échange avec ses hôtes

De quoi s’agit-il :Bonne nouvelle pour les producteurs de Soja. Le prix d’achat du Soja est revu à la hausse au Bénin. C’est suite à une rencontre que le chef de l’Etat, Patrice Talon a tenu dans la matinée de  ce mardi 11 avril 2023 avec les acteurs du monde agricole dont notamment du soja et d’acajou. Cette rencontre qui s’est déroulée au palais de la Marina a permis aux producteurs du soja et d’acajou d’exposer au président de la République, les problèmes qu’ils rencontrent dans leurs secteurs et qui les empêchent de bénéficier du fruit de leurs efforts. Au terme des échanges, une lueur d’espoir a été donnée aux producteurs de Soja. Désormais, le prix du soja conventionnel est fixé 270f kg au lieu de 175f et le Soja bio à 320F/KG.

Qu’est ce qui a été dit : Au cours des échanges, le Président et le Chargé de Programme de l’Union Nationale des Producteurs de Soja au Bénin (UNAPS-Bénin), ont expliqué au chef de l’Etat que certains membres de l’Union ont contracté des crédits auprès de la CLCAM pour produire plusieurs tonnes de soja. Ils poursuivent qu’en raison de la baisse des prix, ces producteurs qui n’ont pas pu vendre leur produit et sont dans l’incapacité de rembourser une somme de 634.045.000 F CFA dont l’échéance a expiré. Selon l’union, sur l’ensemble des 400.000 tonnes de production dans les bassins de soja, 182.500 tonnes, restent invendues. Alors, « nous sommes venus vous demander de sauver la situation, la filière et surtout la prochaine campagne agricole », a demandé le président Steev K. Adjaman. Sur le sujet, le président Patrice Talon a rassuré ses hôtes. « Le Gouvernement ne peut pas rester sourd à votre cri de détresse ». Le chef de l’Etat a donc décidé que tout le stock restant sera acheté par l’État par le biais la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI Bénin SA) et payé au prix de 270 FCFA le soja conventionnel, 250 FCFA le soja déclassé et 320 FCFA le soja bio. Mais au-delà de la situation actuelle dont la solution plait aux producteurs, c’est toute une filière qu’il faut sauver sur la durée, au profit du bien-être des populations et du développement du pays. Et sur ce plan, le Chef de l’État est catégorique. « Nous faisons des efforts pour promouvoir les filières agricoles, notamment le cajou et le soja. Mais ces efforts, malheureusement, ne profitent pas au pays, mais à des individus. Au Bénin, il n’y a que le coton qui contribue aux ressources publiques. Ce qui n’est pas normal. Notre ambition est que le secteur agricole génère de l’industrie agricole. Alors, en dehors du coton, les autres spéculations agricoles devraient en faire autant. C’est pourquoi nous avons décidé qu’à partir d’avril 2024, le cajou et le soja ne seront plus exportés à l’état brut. Les productions seront transformées sur place. Cela va créer des emplois et de la richesse nationale. Nous n’allons pas continuer à tendre la main aux autres. Le Bénin va se distinguer autrement en comptant sur ses efforts, sur ses producteurs agricoles. Et chacun de nous fera sa part de job. C’est la raison de l’instauration des redevances à l’exportation. Elles participent au développement de notre pays », a laissé entendre Patrice Talon. L’autorité a également insisté sur la rotation des cultures, pour une bonne productivité et la préservation durable des sols.

Quelles sont les grandes décisions prises : À l’issue de la réunion, trois grandes décisions ont été prises. Il s’agit de la révision du prix de cession du soja, du changement du mode de paiement et du renouement avec les dispositions habituelles de lancement de campagnes agricoles par le Gouvernement. A la sortie de la réunion, le président de l’Union Nationale des Coopératives de Producteurs de Soja (UNCPS), Steev Adjaman, a fait le point. Selon lui, « l’État a décidé de mettre tout en œuvre pour que tout le stock de soja déclaré (182500 tonnes) soit écoulé. A cet, le prix du soja conventionnel est fixé à 270 FCFA et le soja bio à 320 FCFA. En ce qui concerne le soja conventionnel, la qualité sera appréciée. Si elle n’est pas bonne, le prix peut-être réduit ». La deuxième décision, poursuit-il, concerne « le changement du mode de paiement. Les producteurs du soja seront désormais payés au comptant, c’est-à-dire qu’ils recevront l’argent du soja vendu le même jour. La troisième décision est relative aux dispositions prises par l’État pour lancer la prochaine campagne agricole. Le gouvernement prend les mesures pour que la situation actuelle ne constitue pas une source de démotivation et de découragement pour les producteurs. L’objectif est de maintenir le système rotation des cultures dont le coton, le soja et le maïs », a-t-il expliqué.

Entre les lignes : La séance s’est déroulée en présence du Ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’Action gouvernementale, Abdoulaye BIO TCHANÉ, du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi DOSSOUHOUI, et du Ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou ASSOUMAN.

Assise AGOSSA

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