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Le lancement officiel des projets RVRI_Uac et VaBRINOVcontenus dans le programme de Valorisation des Résultats de la Recherche et de l’Innovation en Afrique de l’Ouest (VaRRIWA),a eu lieu ce mercredi 15 juin 2022 dans l’amphi Idriss Déby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi.
Pour quelle importance : L’Université d’Abomey-Calavi dans une nouvelle dynamique de promotion et de valorisation de la recherche scientifique. C’est à travers les projets RVRI_UAC intitulés (Renforcement du dispositif de Valorisation de la Recherche-Innovation à l’Université d’Abomey-Calavi) et VaBRINOV (Diagnostic du système d’innovation et renforcement des capacités des acteurs de recherche sur la valorisation et la protection des innovations au Bénin). Ces deux projets issus du programme VaRRIWA lancé en mars 2022 par la ministre en charge de l’Enseignement supérieur Eléonore Yayi Ladekan, vise à valoriser les résultats de la recherche et de l’innovation produits à l’UAC. Au cours de la mise en œuvre de ces projets financés par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) d’un coût global de 230. 349. 230 FCFA, les capacités managériales et entrepreneuriales des startups et entreprises seront renforcées. Les chercheurs et innovateurs seront formés à la valorisation de leurs résultats de recherche et à la protection de leurs innovations. Le premier projet est porté par le Vice-rectorat chargé de la Recherche Universitaire et la Fondation Startup Valley avec un financement de 116. 173. 700 FCFA et le second VaBRINOV par la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC avec au total 114. 175 ; 500 FCFA.
Que retenir du système de l’innovation au Bénin : Quatre ou cinq décennies en arrière, les questionnements sur le système d’innovation en Afrique étaient orientés sur la capacité de construction des infrastructures de recherche en termes d’équipements et de capital humain. Les progrès réalisés à cet effet, ont été la formation des chercheurs, la création des laboratoires, instituts et centres de recherche, la mise en place des écoles doctorales, le tissage de réseaux de coopération régionale et internationale. Et pour renverser la tendance, les coordonnateurs desdits projets entendent mettre à l’échelle des prototypes technologiques des résultats de recherche et d’innovation qui dorment dans les tiroirs. Montrer aux décideurs et aux investisseurs l’importance du renforcement de la culture des Droits de Propriété Intellectuelle pour vendre sans concurrence un produit protégé par un brevet d’invention sur les marchés africains.
Que disent les experts : Pour le recteur de l’UAC, Professeur Félicien Avlessi, ces projets permettront une bonne visibilité des résultats des travaux de recherche de nos laboratoires. Ils obtiendront des perspectives pour l’accélération de création de startups source de création d’emploi pour nos étudiants. C’est pourquoi le financement dont l’AUF vient à point nommé pour faciliter la mise en œuvre d’une incessante activité inscrite dans le plan stratégique de l’UAC. Aucun dispositif n’étant prévu pour valoriser les résultats obtenus dans le cadre de ce programme, il ne s’est pas empêché de suggérer aux acteurs desdits projets de diriger un regard attentionné vers les innovations mis au point au cours des phases de ce programme afin de capitaliser les acquis des ponts compétitifs de recherche à l’Uac. « L’équipe rectorale ne marchandera pas son accompagnement et soutien pour la réussite dans le respect des engagements pris lors de la signature desdites conventions de financement entre l’UAC et l’AUF », a-t-il rassuré. Le Vice-recteur chargé de la Recherche Universitaire, Aliou Saïbou s’est réjoui de ce projet qui vient casser la perception que la société a de la recherche. « Les gens ont le sentiment que le financement de la recherche est un financement non productif. Alors qu’en dehors des produits que Dieu a créé et qui sont dans la nature, c’est la recherche qui a créé le reste », a-t-il dit. Il y a, à son avis, un faussé entre la recherche et les investisseurs. Selon le Professeur Adam Ahanchédé, beaucoup de gens se plaignent du non visibilité des résultats des différents laboratoires. Ces projets viendront mettre en valeur tout ce qui se fait en matière de technologie. « Il y a beaucoup de choses qui sont sortis dans nos tiroirs. Surtout dans ce contexte des sciences ouvertes, on risque de nous voler la plupart de nos idées », fait-il savoir. La mise en œuvre de ces projets qui va durer 2 ans, sera suivie par l’Agence Béninoise de Valorisation des Résultats de la Recherche et de l’Innovation Technologique (ABeVRIT).
Alban Tchalla
