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Le site d’information et d’investigation Banouto a organisé les 7 et 8 mars 2022 au Chant d’Oiseau de Cotonou, un atelier de partage de bonnes pratiques contre la désinformation en Afrique de l’Ouest. En collaboration avec AmiNet (iniative d’éducation aux médias au Burkina Faso) et PesaCheck (site africain de fact-checking) avec le soutien financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’atelier a réuni les fact-checkers, journalistes, blogueurs et cyber activistes ainsi que les spécialistes en InfoCom. Cet atelier qui s’est déroulé en ligne et en présentiel, a été présidé par Cécile Ahouménou, vice-présidente de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Il vise à renforcer les capacités des professionnels des médias et autres acteurs à bien vérifier les informations avant la diffusion. Occasion pour les participants d’apprendre et de partager des expériences sur la lutte contre la désinformation. Les échanges ont également porté sur les mécanismes pouvant permettre au public de demander aux fact-checkers de vérifier un contenu. Dans son allocution, Cécile Ahouménou,  s’est réjouie de l’organisation de cet atelier. « Les participants seront outillés sur plusieurs thématiques. Ils pourront désormais trier le bon grain de l’ivraie en matière d’information, débusquer les fausses informations afin de véritablement lutter contre elles, grâce à des outils appropriés », a-t-elle dit. Pour Léonce Gamaï, manager général de Banouto, qui a rappelé le processus qui a conduit à l’organisation de l’atelier, le but est de renforcer la coopération francophone dans la lutte contre la désinformation. « Le projet Cozi a été sélectionné par l’Organisation Internationale de la Francophonie à la suite d’un appel à projets », précise-t-il avant de souligner qu’il va permettre de produire et de diffuser des contenus de vérification des faits en langues locales dans les trois pays concernés. Prenant la parole, Josaphat Finogbé de Pesa-Check, Amélie Gue de AmiNet et le coach factchecker Donatien Kangah de la Côte d’Ivoire ont exposé les moyens utilisés et les défis qui restent à relever dans la lutte contre la désinformation. A en croire Bilal Tairou de Pesa-Check, en temps de crise, le fact-checker est confronté entre autres à une mobilité réduite, à la coupure de l’internet, de l’électricité, à l’accès aux sources et au cyber-harcèlement. Il a aussi abordé le processus de vérification des faits (du dispositif à mettre en place, des outils utilisés pour identifier rapidement les fausses informations jusqu’à la publication du contenu vérifié). A noter que cette initiative du web média Banouto n’est pas à sa première expérience.

Alban Tchalla (Coll.)