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Le triomphe de la vérité

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Législatives 2023: Vicentia Boco invite les partis au respect du quota de 24% de représentativité des femmes 


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Vicentia Boco, ancienne présidente de l’Institut National de la Promotion de la Femme (INPF)

L’ancienne présidente de l’Institut National de la Promotion de la Femme (INPF), Vicentia Boco a été reçue ce dimanche 13 mars 2022 sur l’émission ‘’Grand Angle’’ de Crystal News Au cours de l’entretien, l’invitée a passé au peigne fin l’actualité liée à la promotion, la protection et les droits de la femme au Bénin.  Elle a également abordé la question de la représentativité des femmes au parlement et parlé de l’Institut de la femme (INF).

La création de l’institut de la femme, les récentes lois votées à l’Assemblée en faveur de la femme, la condamnation de Reckya Madougou, et biens d’autres sujets ont été abordés au cours de l’émission. Selon l’ancienne présidente de l’Institut National de la Promotion de la Femme (INPF), la femme peut faire autant que l’homme, mais elle  n’est pas souvent représentée  au niveau des postes stratégiques pour faire valoir ses capacités. C’est pourquoi elle se  réjouit  des nouvelles lois qui ont été d’ailleurs au cœur de son combat. « Des lois ont été adoptées pour l’amélioration de certains aspects de discrimination qu’il y avait à l’égard des femmes. Par exemple la modification du code électoral dont le nombre de députés est passé à 109 et il est stipulé qu’il y a 24 postes réservés pour la femme », a-t-elle apprécié. Elle a dévoilé que les femmes peuvent également être candidates sur la liste générale en postulant pour les 85 postes restants qui ne faisaient pas partie du quota. Ces 24 postes qui représentent seulement 22% de la représentativité des femmes au sein du parlement sont minimes pour le professeur Vicentia Boco. Pour elle, le minimum est 30%, c’est pourquoi elle encourage et invite les partis politiques à ne pas refuser les candidatures féminines pour les 85 autres postes. A la croire, cette manière de ne pas léguer au second rang la candidature des femmes est une occasion pour qu’elles s’expriment et défendent les causes. Cette loi votée, qui stipule désormais que les femmes auront 24 postes à l’Assemblée Nationale est pour le professeur Vicentia Boco une obligation pour les députés qui avant, n’ont pas accédé, mais qui du coup ont accepté. Elle relie cette imposition à l’œuvre de Patrice Talon. « Je regrette que cela soit quelque chose qui a été imposé par le président de la République. Je regrette que ça ne soit pas la conviction de chacun de nos dirigeants qui aient fait adopter cette loi », s’est-elle attristée. Ce regret de ne pas voir cette loi adoptée par le propre consentement des députés motive sa crainte. «  Si la loi est l’essence réelle de la volonté de ceux qui sont à l’Assemblée et de la population, on aura convaincu tout le monde que c’est une affaire de justice et l’acceptation serait venue pour tout le monde », souligne-t-elle. Le professeur en médecine a vu l’incapacité des femmes de la 8ème législature à assumer pleinement leur rôle et aussi leur absence dans les débats sur la promotion de femme parce qu’elles ne sont pas nombreuses. « On ne les entend pas particulièrement sur la promotion de la femme parce que ce n’est pas leur feeling. Il n’y a que le débat des idées qui peut faire avancer notre société. Tant qu’il n’y a pas des débats d’idée nous n’allons pas avancer », a-t-elle indiqué. Pour Vicentia Boco, pour défendre la promotion de la femme il faut vraiment en être convaincu. S’agissant du nouvel institut de la femme, elle attend que ce dernier prenne ses marques, mette en place son nouveau programme pour voir à peu près comment on peut continuer à les accompagner.  

« Il n’y avait pas de restriction à l’avortement ».

Sur le sujet de  l’avortement  des femmes,   le professeur Vicentia Boco est sortie de ses gongs pour expliquer la quintessence de l’adoption de cette loi bien qu’elle ne soit pas député. Dans un esprit relativiste, elle a fait savoir que les dispositions qui sont énoncées clairement dans la loi l’ont toujours été. « L’avortement était autorisé, mais encadré par des dates et des conditions » a-t-elle déclaré. A l’en croire, l’avortement ne doit pas être conditionné par le bon vouloir de la personne mais plutôt les difficultés et souffrances qu’elle éprouve. « La loi dit en cas de risque physique, de difficultés financières » explique-t-elle. Vicentia Boco a aussi indiqué que cette loi ne pourrait pas être un frein pour le développement de la société. « Cette loi ne peut pas déstructurer notre société parce que la loi intervient quand il y a difficultés au niveau du couple sur le sujet de l’avortement. Au contraire je pense que cette loi va faciliter les relations de couple parce qu’ils vont connaitre leur propre limite » a-t-elle martelé. Le professeur en médecine n’est pas passé sans évoquer les dégâts que causent des violences faites aux femmes. Pour Vicentia Boco, la prison n’est pas une solution pour régler les problèmes de couple. « Lorsqu’on veut traiter ces cas, il faut les traiter en considérant notre société. La prison, c’est casser le couple et ça n’arrange, ni la femme ni les enfants. La loi a prévu la prison comme une limite extrême et ce n’est parce que c’est prévu qu’il faut le faire », a-t-elle martelé. Selon l’ancienne présidente de l’Institut National de la Promotion de la Femme (INPF), on peut très bien sanctionner sans mettre en prison.

Vicentia Boco a aussi abordé la condamnation de Reckya Madougou comme un coup dur  porté à la gente féminine.  Selon elle, emprisonner une femme politique dans un pays comme le Bénin est inacceptable. « La prison ne règle rien. Je demande à nos magistrats d’avoir la main un peu moins lourde parce que beaucoup de choses peuvent se passer pendant ces moments passés en prison. Je crois que pour faire de la politique, on n’est pas obligé de prendre par ce chemin » dira-t-elle. Pour conclure, Vicentia Boco affirme d’emblée « c’est une erreur d’utiliser la prison aujourd’hui comme arme de dissuasion. »

Assise Agossa

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