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L’entrée de la ville de Porto-Novo a été ce lundi 25 février 2019, le lieu d’une véritable chasse à l’homme entre les agents de la Police républicaine et les militants de l’opposition au pouvoir en place. En effet, très tôt ce matin, des dizaines de militants de l’opposition ont pris d’assaut le pont de la ville de Porto-Novo, bloquant ainsi le passage aux usagers de la route. Ils entendent exprimer leur mécontentement face au refus du ministère de l’intérieur d’accorder le certificat de conformité pour les législatives d’avril prochain aux partis d’opposition. Mais c’était sans compter avec les agents de la Police républicaine. Très bien organisés, ces derniers ont dispersé les manifestants et procédé à plusieurs arrestations. Interrogé sur cette question sur les antennes de Frisson Radio, le Directeur général de la Police républicaine, Nazaire Hounnonkpè, a dénoncé cette manifestation qu’il juge illégale. « Conformément aux dispositions dans notre pays, toute manifestation est subordonnée à une déclaration à la mairie, trois jours avant de se mettre dans la rue. On a pris tout le temps pour le leur dire mais, ils ne voulaient rien comprendre. On a été obligé de prendre par les moyens légaux pour les disperser afin que la circulation puisse reprendre », a-t-il expliqué avant de poursuivre : « Tous ceux qui se mettront dans la rue sans prendre les dispositions préalables tombent sous le coup des dispositions de l’article 237 du code pénal qui réprime les attroupements ». A cet effet, le DGPR a annoncé que plusieurs arrestations ont déjà été enregistrées et que d’autres dispositions seront prises pour décourager les responsables de ces débordements. « Plusieurs personnes ont été arrêtées et seront présentées au Procureur de la République. A l’heure où je vous parle, tous ceux qui ont pris part à cette manifestation seront interpellés. Cela peut prendre des jours. Nous avons les images et nous allons les interpeller afin qu’ils répondent devant les juridictions », a-t-il promis avant de convier les populations à la prudence lors des mouvements de protestation. « Si on vous invite à prendre part à des manifestations qui ne répondent pas aux textes en vigueur, et que vous y accédez naïvement, vous allez vous retrouver en prison conformément au code pénal, abandonnant vos familles, vos activités et personne ne viendra à votre secours », a conclu le DGPR, Nazaire Hounnonkpè.

Rastel DAN