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Festival Mahi Houindo 2017: Des impacts économiques d’une fête identitaire à Covè


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Bèdiè Suzane en pleine activité

Du 24 au 26 novembre 2017, la 18ème édition du Festival Mahi Houindo a vécu dans la commune de Covè. Au-delà de la fête, le festival a laissé des marques. Des empreintes révélatrices de quelques chiffres constructeurs de l’économie locale. Retour sur les dessous économiques d’une fête identitaire, qui coïncide avec les 20 ans d’existence de l’association Mahi Houindo, sa génitrice.

Bèdiè Suzane est une piscicultrice, originaire de la commune de Covè. Retenue pour vendre aux festivaliers du festival Mahi Houindo 2017, elle sert avec enthousiasme, à manger, ses clients qui s’agglutinent sous la bâche qui lui est réservée à la périphérie du vaste domaine retenu pour les manifestations officielles du festival Mahi Houindo 2017. Si elle avoue ne pas vendre assez, les mets locaux tels que «dakouin», «akassa et «monyo», «piron» et consorts, le 1er jour du festival, elle n’a point de doute sur les bons chiffres d’affaire qu’elle pense réaliser au cours de la journée du samedi 25 novembre 2017, vu la forte affluence au niveau de son stand. « Au regard de la mobilisation que je vois actuellement, je pense que la journée de ce samedi est bien prometteuse pour nos affaires », confesse-t-elle toute sereine. Comme elle d’ailleurs, une bonne dizaine de bonnes dames s’affairent aussi sur le site, qui pour vendre de l’igname pilée, qui pour vendre du riz, de la pâte blanche, de la pâte noire aux festivaliers. Même si toutes, elles font du mystère autour de leurs chiffres d’affaires journaliers, des informations reçues du comité d’organisation du festival éclairent davantage sur des chiffres évidents. Selon Gwladys Edjamian, la chargée de communication du festival Mahi Houindo 2017, outre les festivaliers qui achètent à manger chez ces vendeuses retenues sur le site, des tickets sont émis pour certains invités du festival, qui les troquent contre des plats de nourriture chez elles. Et ces tickets varient, selon les invités. En effet, selon les précisions données par Gwladys Edjamian, « il y a des tickets de 1000F et de 2000F ». Au total, 500 personnes sont invitées et bénéficient de ces tickets qui leur donnent un accès gratuit aux plats des bonnes dames retenues sur le site. Selon le point de la journée du vendredi 24 novembre 2017 fait, l’unique vendeuse retenue pour servir de l’igname pilée sur le site, aux invités « a servi environ 150 personnes », selon les explications de la chargée de communication du festival. Et le plat d’igname pilée vaut 3000Fcfa. Toute estimation faite donc, dans la seule journée du vendredi 24 novembre, la vendeuse d’igname pilée a fait un chiffre d’affaire d’environ 450.000FCFA. Et ce n’est pas tout. La 2ème journée du festival, c’est-à-dire, celle du samedi 25 novembre 2017 semble bien fructifier davantage ses affaires. Selon les informations reçues des mêmes sources, « elle a servi à manger à 250 personnes environs ». Tout calcul fait, à la journée du samedi, la vendeuse d’igname pilée a fait un chiffre d’affaire d’environ 750.000F. Comme elle d’ailleurs, la dizaine d’autres bonnes dames qui servent les invités avec des tickets de 1000F et de 2000F, à la fin du festival, comptabilisent les tickets reçus, « pour se faire rembourser par le comité d’organisation », selon les propos de Gwladys Edjamian. Et interrogées à ce propos, Bèdiè Suzane et Maman Franck confirment l’information. « Quand nous faisons tout le point à la fin des manifestations, nous nous faisons rembourser selon le nombre de tickets reçus. Cela nous permet aussi de payer ceux et celles que nous avons employés pour la circonstance, pour nous aider à vendre sur le site », a expliqué Bèdiè Suzane.

Et les artistes y trouvent aussi leur compte !
Selon les explications données par Jean Gounongbé, le président de l’association Mahi Houindo, qui a institué le festival, il y a 18 ans déjà, une forte mobilisation des artistes mahi s’observe autour du festival chaque année. Pour l’édition de 2017, 57 artistes de la musique traditionnelle et 27 artistes de la musique moderne y sont invités. Et chacun d’eux trouve son compte en prestant sur le festival. Selon les précisions données par Gwladys Edjamian, « environ 6.000.000Fcfa sont réservés pour payer le cachet des différents artistes invités sur le festival ». Combien chacun d’eux perçoit-il ? Nous n’aurons pas de précision sur cette interrogation. Toutefois, on retient que le festival Mahi Houindo 2017, au-delà d’une simple fête de retrouvailles, a fait quelques heureux à Covè.

Donatien GBAGUIDI

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