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Travailler à la sauvegarde de la langue française au Bénin. C’est l’un des objectifs visés par  le Campus numérique de l’Agence universitaire de la francophonie  (Auf) de Cotonou en organisant la première édition de concours de dictée à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Entrant dans le cadre de la célébration du 20 mars, Journée internationale de la francophonie, ce concours a primé cinq étudiants qui se sont appliqués lors du test. Le vendredi 24 Mars 2017, ils ont chacun reçu leur prix des mains des responsables de l’agence. Initiatrice dudit concours, Ghislaine Zannou qui est la documentariste au campus numérique francophone, a précisé le contenu des lots. A l’en croire, le contenu des lots se résume aux ouvrages de conjugaison, de vocabulaire, de grammaire, et des romans. « Les deux premiers ont reçu en différence, de téléphone portable » ,a-t-elle précisé.  Cette activité initiée par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) a connu un effectif de 36 candidats en dépit du retard enregistré dans son organisation.  Des actions étant projetées pour mieux enregistrer de candidats les années prochaines, le Directeur du Campus numérique de l’Agence universitaire de la francophonie de Cotonou, Stefano Amekoudi, s’est réjoui de l’ouverture faite par l’Oif en ouvrant le concours aux implantations qui sont les bureaux hors siège, c’est-à-dire, hors de Paris. Pour lui, cette action rentre dans une nouvelle dynamique  qui s’adapte au campus numérique. Il s’agit pour lui, de mieux faire connaitre le campus numérique et la francophonie universitaire et ses actions au Bénin. « C’est une action de visibilité et de promotion des activités. C’était l’occasion de faire venir des étudiants qui passent devant l’agence sans savoir ce qui s’y fait », a signalé le directeur.  Il a dit avoir saisi l’occasion pour partager les activités de l’agence avec les étudiants.

Etat de la langue  française dans le monde

A la question de savoir l’état actuel de la langue française dans le monde, le Directeur du Campus numérique de l’Agence universitaire de la francophonie de Cotonou, Stefano Amekoudi explique. De ses explications, il ressort que du point de vue statistique, le français se porte très bien. Ceci, poursuit-il,  dans la mesure où le nombre de locuteurs de langue augmente, de communautés qui parlent la langue augmente dans le monde. Par  contre, du point de vue du  fond et de la pratique de la langue, « le français a des difficultés », nuance-t-il. En exemple, il a cité le cas du Bénin avec la suppression de la dictée des programmes d’études. Cette décision est venue selon lui, comme un coup dur à la langue. Il conclut au regard de cet exemple, que « l’application des trois éléments fondamentaux de la langue, le vocabulaire, la grammaire et la conjugaison sont en souffrance ».

Emmanuel GBETO