.
.

Le triomphe de la vérité

.

Etude du projet de révision de la Constitution du Bénin: « Nous avons intérêt que le parlement adopte le projet », clame Me Djogbénou


Visits: 4

djogbenou ep« Le gouvernement n’a pas pour objectif que ce soit son texte qui devienne la loi portant modification de la constitution. Il  est bien conscient que ce texte est perfectible. Le temps des amendements, c’est le temps parlementaire et ce temps vient de s’ouvrir. (…) Il n’est pas exclu que nous allions au référendum mais pour le moment, c’est les 4/5 des députés que nous poursuivons dans le cadre du dialogue. (…) Si les 4/5 de députés ne sont pas obtenus à l’Assemblée Nationale et que  le projet doit être soumis au référendum, c’est le projet élagué de tous les amendements qui sera soumis au vote ».   Le ministre de  la justice, Joseph Djogbénou,  a voulu se faire clair, samedi dernier, au sujet du projet de révision de la constitution initié par le régime Talon et qui suscite tant de bruits dans le pays. C’était au Bénin Marina Hôtel en présence de plusieurs autres membres du gouvernement, dont le ministre d’Etat,  Pascal Koupaki, du ministre de l’enseignement supérieur Clotilde Attanassou, du ministre de l’enseignement technique et secondaire, Lucien Koukou et autres. Selon  le ministre Djogbénou, les forces politiques  béninoises  ont toutes intérêt à travailler à l’Assemblée Nationale pour que, premièrement, les amendements qui sont nécessaires puissent être pris en compte et deuxièmement, que le projet soit adopté au Parlement à la majorité des 4 /5 de députés. « C’est dans l’intérêt de chacun de nous et c’est dans l’intérêt de notre pays. », a-t-il soutenu.
A cette rencontre organisée à l’intention des hommes des médias et élargie aux  animateurs des réseaux sociaux, une présentation exhaustive des dispositions contenues dans le  nouveau projet de constitution a été faite à l’assistance dans une démarche pédagogique digne des cours universitaires, par le ministre Djogbénou, par ailleurs, Professeur agrégé de  droit  public. « Il faut comprendre le sens de la démarche. Chacun pourra forger son  opinion. Aujourd’hui, le gouvernement est jugé sans être attendu. Nous suggérons humblement que quelques soient les vues, que cela parte du texte » ,a –t-il souligné.

« Nous devons saluer le gouvernement pour avoir occasionné le débat actuel »

De l’alignement des mandats à l’inamovibilité des juges en passant par le mandat unique, l’équilibre des pouvoirs et la ratification des accords de crédit, le Professeur Djogbenou s’est montré rassurant en répondant aux interrogations et inquiétudes exprimées par les uns et les autres.  Il a rassuré les uns et les autres,  de  l’ouverture du Chef de l’Etat et de son gouvernement par rapport à la perfectibilité du texte ; qui, faut-il le rappeler, est un projet qui peut être amendé et amélioré par la représentation nationale. Le ministre Djogbénou a aussi tenu à préciser que la commission  qu’il a eu l’honneur de préciser dans ce dossier, n’a pas déposé un avant projet de loi  portant révision de la constitution, ajoutant que le président   a aussi élargi la consultation par la suite à d’autres personnalités  du pays. «Mais la décision finale est du ressort de l’Assemblée nationale et non du chef de l’Etat », a-t-il aussi indiqué. Le projet doit être pris en considération par les députés au ¾ du parlement, et suivra l’étape des 4/5, ou à défaut l’option du référendum,  selon toujours  Joseph Djogbénou, faisant allusion ici aux dispositions de l’article 154 de la constitution actuelle au sujet de la procédure de révision. « C’est une loi de révision de la constitution qui  garde ses références originelles. Il n’y a que 29 articles  qui ont fait l’objet véritablement de modification. C’est une clause d’assurance juridique quand le président  a inséré  dans l’article 2 du projet  qu’il ne s’agit pas de la réécriture de la constitution », a également tenu à préciser le garde des sceaux.
« Nous devons saluer le gouvernement   pour avoir donné libre cours à l’expression dans le débat actuel. Le gouvernement,  comme vous l’observez,  souhaite un débat, mais qu’à cette occasion, les institutions soient respectées, que l’Assemblée nationale soit respectée », a par ailleurs martelé le ministre Joseph Djogbénou, avouant que « le gouvernement est bien conscient que ce texte demeure perfectible ». Pour lui,  le « président  Talon n’initie pas ce projet de loi portant révision de la constitution pour son propre bien. Il n’est plus rééligible à rien. Son souhait tout simplement est d’améliorer et de renforcer le modèle politique béninois et d’avoir un cadre institutionnel plus approprié »

Christian Tchanou

Reviews

  • Total Score 0%


Plus sur ce sujet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page