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L’Amnesty International et Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), sections Bénin, deux associations engagées pour l’abolition effective de la peine de mort au Bénin, étaient au cabinet du Président de l’Assemblée Nationale, ce mercredi 18 janvier 2017. En effet, le Bénin reste jusque-là, l’un des pays au monde qui n’a pas encore aboli totalement la peine de mort malgré les avancées législatives sur le plan pénal. Selon le Directeur de la section béninoise d’Amnesty International, M. Fidèle Kikan, on dénombre  actuellement quatorze (14) condamnés qui attendent dans le couloir de la mort. C’est une situation qui n’honore pas le Bénin et Amnesty International et Acat Bénin travaillent à changer les données. Face à la presse parlementaire, M. Kikan a fait savoir que le Président Adrien Houngbédji a demandé à ses collaborateurs immédiats de lui produire une fiche pour accélérer l’étude et l’adoption du projet de loi portant code pénal en République du Bénin. La société civile, quant à elle, a été instruite pour saisir le président de l’Assemblée Nationale par courrier, aux fins du vote d’une recommandation à l’endroit du Gouvernement pour la prise d’un décret dans les meilleurs délais. Ledit décret aura pour but de commuer les peines de mort en peine de prison à temps.
M. Léontine KonouIdohou, Présidente du Rifonga-Bénin, également reçue en audience, ce mercredi, est allée plaider pour l’examen et le vote rapide du projet de loi visant la situation des personnes handicapées, déjà en étude à l’Assemblée Nationale. A l’en croire, le vote de cette loi et son harmonisation avec la Constitution du 11 décembre 1990, le Code électoral et les Conventions internationales ratifiées par le Bénin, permettra de mettre un terme aux discriminations dont sont victimes les personnes handicapées.

Germin DJIMIDO