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Le triomphe de la vérité

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Assemblée Nationale: 75 députés adoptent le budget 2016


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Députés à l'Assemblée75 voix favorables et 08 contre. C’est le score qui a sanctionné le vote par la représentation nationale, du budget général de l’Etat, exercice 2016. En effet, selon le rapport de la commission des finances et des échanges de l’Assemblée nationale, la prévision budgétaire de l’État pour le compte de la gestion 2016 atteint un montant de 1.552,977 milliards en francs CFA. Dans les programmes d’investissements publics/PIP, on y a prévu une enveloppe à hauteur de 50% pour différents investissements. Les allocations pour les secteurs sociaux s’élèvent à plus de 30%. Quant à l’administration, les chiffres indiquent plus de 17% de prévisions, soit une croissance de plus de 3% en comparaison à celui de 2015. Quant au taux de croissance, il fait apparaître une différence de 0,6% comparé à celui projeté pour l’exercice 2015. Ainsi, il est estimé à 5,8% contre 5,2%. Le taux d’inflation tourne autour de 1,2% alors que la loi communautaire de la Cedeao fixe le plafond optimal à 3%.

Un débat général très houleux
Comme à l’accoutumée, l’examen de cet important dossier intervient après plusieurs semaines de travaux en commission budgétaire qui a connu le passage des ministres, présidents d’institutions de la république, acteurs de la société civile et responsables des associations professionnelles. Certains pour la présentation et la défense des grandes lignes budgétaires sectorielles, et d’autres pour faire quelques recommandations au gouvernement. Et c’est ce qui justifie les nombreux points relevés par les députés au cours des débats de ce mardi au Palais des Gouverneurs. Pour certains députés proches du président en exercice, les axes d’intérêts principaux retenus dans ce budget profitent véritablement aux Béninois et permettront d’améliorer le panier de la ménagère. Ils ont alors invité leurs collègues députés à adopter le budget afin de permettre au pays de continuer sa marche vers le développement. Toutefois, André Okounlola, Benoit Dégla, Pascal Essoun et autres ont ensuite souhaité que le taux de consommation budgétaire par Ministère soit augmenté afin d’avoir un impact réel sur le quotidien des populations dans le cadre des objectifs de développement durable (Odd). Le député Bako Idrissou Bako s’est, quant à lui, attardé sur la diversification agricole qui doit passer désormais à une réalité avec la promotion des filières agricoles en vue de faire du secteur de l’agriculture, un véritable levier de l’économie nationale. Il a également recommandé au gouvernement la mise en place des outils et mécanismes pouvant permettre de suivre dans chaque secteur ministériel, l’évolution de la consommation des crédits afin d’avoir des pourcentages de réalisation très élevés. Tout en appréciant le taux de croissance qui est de 5,7%, l’honorable Marcel de Souza estime que cela ne suffit pas pour faire reculer la pauvreté. Il faut donc atteindre la barre de 7%. « Le budget 2016 privilégie l’emploi des jeunes, l’emploi salarial, l’auto-emploi mais cela ne suffit pas pour qu’on cesse le dialogue avec le secteur privé qui crée d’énormes emplois pour les jeunes », a-t-il avancé. Tout comme ses collègues, le président du groupe parlementaire UNIPaiD, le député Mathurin Nago a fait remarquer que le budget en étude est en hausse par rapport à celui de l’année 2015. Une augmentation que l’ancien président de l’institution trouve proportionnelle à celle des recettes. Néanmoins, il s’inquiète de la création de nombreuses taxes, notamment la taxe intitulée «sécurisation de l’internet». Aussi, a-t-il relevé la régression des recettes douanières qui constituent les principales sources de l’économie nationale. Il sera appuyé par son collègue Wallis ZOUMAROU qui a, par ailleurs, plaidé pour la priorisation des secteurs d’investissement. «On peut exploiter à l’infini la culture. Pourquoi ne pas investir là», s’est-il interrogé.

Les fausses notes relevées par le groupe parlementaire UN
Au nom du groupe parlementaire « L’Union fait la Nation », le président Antoine Idji a fait une déclaration officielle dans laquelle il a relevé certaines incohérences dans le système de gouvernance du président Boni Yayi et des fausses notes contenues dans son dernier budget. En effet, c’est à la faveur d’une journée parlementaire organisée quelques jours plus tard que les députés du groupe parlementaire UN ont analysé de fond en comble les propositions budgétaires faites par le Gouvernement pour la gestion du Bénin en 2016. Avec les budgets successifs de 2006 à 2015, «le Bénin ne s’est nullement rapproché d’un pays phare, uni et de paix, à économie prospère et compétitive», constate le député Idji qui souligne en plus, que le budget de 2016 ne contient aucun élément pouvant permettre d’inverser ce constat encore moins de réaliser les OMD devenus ODD. « Le document en examen n’a ouvert la voie à aucun changement de gouvernance politique. En conclusion, le gouvernement affirme que le secteur de la communication sera développé. Au même moment, il augmente les taxes sur la téléphonie mobile et l’internet. Le gouvernement annonce qu’il va développer le secteur des transports dans le même temps, il diminue le budget sectoriel. Seulement, 17% de l’aide extérieure est utilisé au 30 septembre 2015 », a ajouté le président Antoine Kolawolé Idji.

Germin DJIMIDO  (Coll.)

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