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Le directeur général du Centre national de sécurité routière, Sylvain Zohoun, est allé honorer la mémoire du président Mathieu Kérékou, décédé le mercredi 14 octobre 2015 dernier. C’était au cours d’une visite qu’une délégation du CNSR a faite au domicile du disparu à Cotonou le mercredi 4 novembre 2015.
« J’accorde meilleur crédit à la sagesse de mes ancêtres qui pensaient qu’il fallait rendre aux morts des devoirs religieux et des témoignages de sympathie », a commencé le directeur Sylvain Zohoun qui est allé dire ses condoléances à la famille Kérékou. En effet, affecté comme beaucoup par la nouvelle de la mort du Général Mathieu Kérékou, ce dernier à la tête d’une délégation du CNSR composée de chefs services, chefs cellules et assistants de direction, a tenu à rendre hommage à l’illustre disparu. « Son existence nous a laissé des souvenirs, des témoignages, des faits qui constitueront des exemples dans la gestion politique des pays et de chaque régime présidentiel », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter que l’existence du général l’a rempli de joie. «C’est sous le régime Kérékou que j’ai été nommé conseiller technique au Ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. C’est toujours dans ce Ministère que j’ai occupé le poste de directeur adjoint de cabinet », a-t-il expliqué. Il a même rapporté que les Maliens lui ont rendu hommage à l’annonce de son décès. Pour témoigner aussi la grandeur de l’homme, le Dg Zohoun a révélé que les Maliens pensent que Kérékou pourrait être le Mandela 2 de l’Afrique. « Si les Béninois pouvaient connaitre ce que l’on appelle la 100ème partie de la guerre, ils se rendront compte de ce que cet homme représente pour le Bénin », a-t-il conclu.
Que garde le Dg Zohoun de Kérékou ?
Pour ma mémoire, je retiens que le président Mathieu Kérékou est un pionnier de l’unité nationale. Depuis l’avènement du 26 octobre 1972 en passant par les trois glorieuses, il a su mettre en relief son savoir-faire et son attachement à ce peuple. C’est un homme exceptionnel ; c’est un grand homme d’Etat. Kérékou est le premier président du continent africain à ouvrir la voie au multipartisme sous la pression des événements, qu’il a l’art non seulement de prendre en compte mais aussi d’utiliser à son profit et à celui de son pays. Après avoir dirigé le pays pendant 18 ans. Il a démontré qu’il avait su engager avec habileté un processus démocratique, le premier en Afrique. Nombreux ont été les Béninois à encourager et imaginer les conditions politiques de cette évolution qui aurait pu, si elle avait été mal préparée, conduire au chaos. Ce faisant, il n’a pas seulement mis un terme aux menaces mais rendu impossible les confits au Bénin. Mathieu Kérékou comprend peu à peu que le temps est venu de procéder à une évolution.
Wandji A.
