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Une visite inopinée, s’en est une. Il s’agit de  celle que le ministre de la culture, Paul Hounkpè a effectué  ce mercredi 21 octobre 2015 sur le chantier de réhabilitation de la Maison de la culture de Ouidah. L’objectif du ministre était de déférer aux instructions du président de la République, Docteur Boni Yayi, de tout mettre en œuvre afin qu’il n’y ait pas d’éléphant blanc après son mandat. Le chantier de réhabilitation de la Maison de la culture faisant partie intégrante du projet d’installation des édifices et espaces culturels dans les départements, le ministre s’y est rendu pour constater l’état d’avancement des travaux. Et le constat semble satisfaisant. Car, la Maison de la culture de Ouidah, jadis plongée dans un état de délabrement avancé est totalement métamorphosée. Et pourtant, les travaux ne sont pas encore achevés. Car, selon les explications de l’entrepreneur en charge des travaux, Edmond Agbohouto, promoteur de l’entreprise ABS-BTP qui a gagné ce marché, « le taux d’exécution du chantier est actuellement évalué à 90% ». Mais cela n’a pas empêché le ministre de la culture, Paul Hounkpè, de relever le retard d’un mois que les travaux viennent d’accuser 7 mois après leur démarrage. Un constat que l’entrepreneur a très tôt fait d’expliquer. A l’en croire, en effet, « le Fonds d’Aide à la Culture qui est chargé de la réalisation de l’ouvrage, a déjà payé par  chèque-trésor,  les acomptes y afférents. Mais depuis le démarrage des travaux,  un copeck n’a pu être touché au trésor jusqu’à ce jour ». Malgré les difficultés de financement de l’ouvrage, l’entreprise dit avoir mis la main à la poche pour avancer l’exécution des travaux. Et malgré qu’aucun copeck ne soit  encore encaissé, il a promis au ministre de la culture, de livrer le chantier, d’ici le 15 novembre 2015 au plus tard avec 100% de taux d’exécution. Des explications qui ont édifié davantage la délégation ministérielle et le maire de la commune de Ouidah qui a été également associé à cette visite inopinée. Il faut retenir que 15% des ressources du Fonds d’Aide à la culture sont affectés  au projet d’installation des édifices et espaces culturels dans les départements.  D’ores et déjà, les édifices tels que les salles de cinéma «Ciné Concorde», «Ciné Le Bénin « à Cotonou, «Ciné Le Borgou» à Parakou, «Ciné Sabari» à Djougou, «BOPCI» à Natitingou et la maison de la culture de Ouidah sont entièrement financés par le Fonds.

Donatien GBAGUIDI