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Le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur n’est plus libre de ses mouvements. Le  Contrôleur Général de Police, Jean Tozé a été arrêté dans la soirée de ce jeudi 06 août et conduit à la Brigade anti-criminalité (BAC).  Il a été mis aux arrêts de rigueur de 60 jours pour fautes graves. Il a été impliqué dans un cas de substitution de document. Selon nos informations, Jean Tozé a ainsi agi dans le cadre de la reconstitution de la carrière des hauts gradés de la police nationale. En effet, le dossier de reconstitution de carrière ayant été transmis au Chef de l’Etat pour signature, n’est pas revenu au ministère de l’intérieur par les voies officielles. Car, le Chef de l’Etat a signé le décret de nomination des hauts gradés mais le ministère de l’intérieur n’en a pas eu copie par les voies indiquées. Par contre, un document portant la signature du Chef de l’Etat a été mis en circulation sous forme tronquée. Il a  même été transmis à la direction générale de la police nationale par les soins du directeur de cabinet, sans que même le secrétaire général du gouvernement n’ait ventilé le décret. Résultats, des bénéficiaires de grades ont commencé à porter des galons indus, au risque même de semer des troubles au sein de la haute hiérarchie policière. Sommé de s’expliquer, le Contrôleur général de police Jean Tozé n’a pas pu convaincre son supérieur hiérarchique de son innocence.  Déposé à la BAC pour un arrêt de rigueur de 60 jours, l’homme est ainsi confronté à des sanctions disciplinaires qui peuvent s’aggraver dans les prochaines semaines. On évoque même une possible radiation du corps de la police nationale. Pour l’heure, des poursuites judiciaires pourraient être engagées contre sa personne pour faux et usage de faux en écriture publique. Nommé au poste de directeur de cabinet du ministère de l’intérieur en avril 2013, le Contrôleur Général de Police Jean Tozé est l’un des  hommes les plus gradés de la police béninoise.

Olivier ALLOCHEME