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La rubrique « Sous l’arbre à palabre » du quotidien L’Evénement Précis a accueilli le vendredi 8 août dernier le professeur Joseph Djogbénou. Celui-ci s’est entretenu avec les journalistes sur les sujets brûlants de l’actualité nationale, notamment,sur la présidentielle de 2016 pour laquelle l’opinion le voit déjà en lice.
« Je serai de tous les débats, je serai dans tous les combats… Le débat de la construction de l’alternative, le débat des propositions déterminantes, le combat pour le choix, et je ne me déroberai pas ». Il s’agit là de la réponse de Me Joseph Djogbénou aux journalistes de l’Evénement Précis désireux d’en savoir plus sur sa candidature à la présidentielle de 2016. Ces propos du professeur viennent ainsi confirmer peu ou prou les rumeurs. Toutefois, il a invité les uns et les autres à la patience.« Le moment viendra, je vous le dirai de la manière la plus précise »,s’est-il contenté d’ajouter tout en revendiquant sa légitimité à entrer dans ce débat, « peu importent les risques auxquels cela expose». Saisissant la tribune qui lui a été offerte par le journal que dirige Gérard Agognon, Me Joseph Djogbénou a évoqué les cinq domaines qui lui paraissent prioritaires, à savoir,l’énergie, une question à régler ; l’éducation qui doit être réformée aussi bien au niveau du système et du financement que de l’approche; l’administration territoriale avec une réforme administrative qui permettra à l’Etat d’être partout ; la Justice au sujet de laquelle il pense à une structure de fond, « pas celle que l’on envisage au Parlement », et enfin la santé.
Le 82ème invité de la principale rubrique du quotidien de Mènontin a abordé plusieurs autres sujets au cours de la rencontre. Interrogé à propos du message du chef de l’Etat à la faveur du 54ème anniversaire de l’indépendance du Bénin, Me Djogbénou estime qu’il s’agit d’un « discours de contexte ». Il ne s’est pas montré convaincu de la promesse du patron de la Marina quant à l’organisation des élections municipales à la fin de l’année 2014. «Cette promesse ne peut pas être tenue (…). Pour ma part, je considère que les élections municipales ne pourront pas être organisées avant la fin de l’année »,a déploré l’invité avant de déclarer que le bilan des huit années de pouvoir de Boni Yayi est « globalement négatif ». Il ne s’est pas empêché de se prononcer sur les récentes sorties médiatiques de la ministre de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril et du « sage » de Porto-Novo, Karim da Silva, sur l’éventualité d’un troisième mandat présidentiel pour Boni Yayi. « Notre pays n’admettra pas le troisième mandat », a-t-il affirmé tout en appelant les Béninois à « être dans un état de veille permanente».
Esckil AGBO
