Visits: 4

Elle est désormais dans la cour des grands. Sandra Adjaho est son nom. Professionnelle du cinéma béninois, elle vient de décrocher une place d’honneur au grand festival du cinéma africain de Khourigbaau royaume du Maroc. Pour avoir convaincu les organisateurs de cet événement international de par ses nombreuses expériences, elle est invitée comme membre du jury pour apprécier les milliers de films mis en compétition dans ce festival dont les cérémonies sont placées sous le haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc. Cet honneur qui est fait à la jeune cinéaste béninoise porte la griffe du président de la FondationNour-eddine SALL envers qui elle n’a surtout pas manqué d’exprimer sa gratitude. A l’affiche de cette 17^ème édition du festival, une compétition officielle de films longs métrages, des hommages et témoignages, un colloque, des ateliers, une table ronde ainsi que plusieurs autres activités. Et c’est précisément pour apporter son appréciation aux films en compétition que Sandra Adjaho est invitée pour désigner, aux côtés des grands noms du cinéma africain, les lauréats dans les différentes catégories. Elle portera ainsi le flambeau national à ce grand festival qui réunit le monde entier au Maroc pendant une bonne semaine. Le festival démarre dès le 14 juin prochain pour s’achever le 21 juin. Il faut dire que Sandra Adjaho ne sera pas la seule béninoise à ce grand rendez-vous du 7^ème art africain. Le président de la Fédération des associations du cinéma et de l’audiovisuel (FENACAB), Dimitri Fadonougbo et le Directeur de la cinématographie du Bénin, Dorothée Dognon y prendront également part mais pas en tant que membres du jury. Selon les précisions données par Dimitri Fadonougbo, sa présence à ce festival vise surtout à renouer les contacts avec les cinéastes marocains afin que des contrats de formation et d’échanges d’expériences puissent se faire entre eux et les professionnels béninois. L’objectif, selon ses dires étant de sortir le cinéma béninois de sa léthargie afin de le hisser désormais sur les meilleures plateformes cinématographiques internationales. Il faut dire que Dimitri Fadonougbo annonce également de finaliser le film ” Retour du roi ” avec les Marocains.Quant au Directeur de la Cinématographie béninoise, selon les informations reçues, son invitation se justifie par la nécessité pour le Royaume du Maroc de collaborer avec l’Etat béninois dans son souci de soigner l’image de son 7^ème art. Docteur en cinématographie, il va s’en dire que Dorothée Dognon apportera également sa touche à l’organisation de ce festival et en profitera, a-t-on appris,« pour négocier des contacts fructueux au profit des cinéastes béninois ».

Sandra Adjaho, le regard tourné vers le sommet

Née le 06 avril 1980 à Cotonou (République du Bénin), Sandra Adjaho est titulaire d’un Brevet de technicien supérieur en communication et action publicitaire depuis 2002. Et depuis lors, sa connexion avec la passion de l’image ne s’est pas émoussée. Elle totalise aujourd’hui 12 ans d’expérience comme communicatrice et publiciste. Le regard toujours tourné vers le sommet, elle ne se contentera pas uniquement de sa formation originelle. Elle ira aussi chercher la perfection en montage vidéo au Maroc en 2011. Mais avant, elle s’est complètement moulée dans la culture. En 2003, un (1)an juste après son BTS, Sandra Adjaho obtiendra des formations en Guide touristique à travers le thème évocateur intitulé ‘’Valorisation et promotion des sites touristiques’’. Douze ans plus tard, sa passion pour la culture ne s’estompe guère. Elle va alors à l’école des spécificités culturelles et artistiques. Ainsi, en 2012 Sandra Adjaho obtient une formation soutenue en écriture de scénario à Cotonou, sa ville natale. La même année, son goût effréné pour la professionnalisation l’amène à se faire former à l’Ecole du Patrimoine africain à la Gestion des projets culturels. Toutes ces formations lui ont valu de nombreuses sollicitations sur des films de grande portée. La dernière en date, c’est bien le long métrage« Le Retour du roi » de Roger Nahum dans lequel elle est intervenue comme actrice principale. Il s’agit d’une coproduction entre le Bénin et le Maroc réalisée en février 2014. Sandra Adjaho, en 2009, est également intervenue dans le long métrage à grand succès baptisé “Un pas en avant, les dessous de la corruption” de Sylvestre Amoussou. Ce film a d’ailleurs été nominé et primé au FESPACO 2011 en sélection officielle. En 2006, elle a été, à la fois,réalisatrice et actrice dans le long métrage “Ah, la vie ! » de Samson Adjaho. Avec la télévision nationale, Sandra Adjaho a été retenue comme réalisatrice et actrice dans le sketch télévisé (un court métrage) “Soucis de Pâques” avant d’être sollicitée par la télévision privée Golfe télévision commeco-réalisatrice et actrice dans le court métrage “Ta mère, c’est ma mère”. Actrice secondaire dans la série télévisée “Deuxième bureau : Famille Tampis” de Sanvi Panou, Sandra Adjaho totalise, à ce jour, 12 ans d’expérience d’actrice, 5 ans d’expérience comme réalisatrice, 16 ans d’expérience de danseuse-chorégraphe, 7 ans d’expérience en tant que créatrice de bijoux et costumes en perles puis 12 ans d’expérience entant que communicatrice et publiciste. Et c’est bien fort de ces expériences qu’elle a réussi à convaincre les organisateurs du Festival du cinéma africain de Khourigb aau Royaume du Maroc. Une expérience de plus pour la jeune épouse et mère de 03 enfants.

Donatien GBAGUIDI