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Le triomphe de la vérité

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Une réflexion de ADAHA EWASSADJA, consultant en gestion et expert pétrolier: “Comment sauver la SONACOP….”


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ADAHA EWASSADJAPlus de six ans après le retour salutaire de la SONACOP dans le giron de l’’Etat grâce à la détermination du “régime du changement”,pour ne pas être contraint à très court terme, de liquider purement et simplement cette société hautement stratégique qui vient d’entamer le 04 décembre 2013,la dernière année de sa quatrième décennie d’existence, l’Exécutif devra enfin se décider à la restructurer de fond en comble, selon ADAHA EWASSADJA, consultant en gestion et expert pétrolier.Lire ci-après la réflexion qu’il propose sur la question.

Par les articles intitulés : “LA SONACOPDENOUVEAUALACROISEE DESCHEMINS” et “SONACOP : PLAIDOYER POUR UNE RESTRUCTURATIONAPAISEE”, respectivement publiés le 30 Janvier et le01 Février/ 2013 dans l’Economiste, et dansle quotidien Fraternité du09 Avril 2013,j’ai tenté encore une fois, d’attirer l’attention du Gouvernement et des décideurs politiques sur l’urgence de la restructuration de la SONACOPafin de la mettre à l’abri d’une nouvelle mésaventure et de la soustraire de l’amateurisme et des improvisations qui caractérisent sa gestion depuis plusieurs années.

A quand la restructuration de la SONACOP ? Voilà la question qu’on estaujourd’hui en droit deposer aux Gouvernants,près d’un an après la mise en évidence formelle d’une longue série de malversations multiformes dont les envergures sont loin d’être cernées.

En effet, comment comprendre que malgré l’interpellation par la justice pour des “indélicatesses caractérisées”, de la quasi-totalité des dirigeants de cette Entreprise publique (Directeur Général -Directeur Financier -Directeur Commercial -Directeur des Opérations et autres cadres), tout se passe depuis plus de trois trimestres comme si de rien n’était, alors qu’ilest évident qu’aucune société d’Etat ne pourrait fonctionner durant trois mois dans des conditions analogues, sans dresser le lit à d’énormes “manques à gagner” pour la nation…

Le présent articleque je me décide à publier un anaprès le premier de 2013 dont le caractère prémonitoire s’est avéré incontestable, est le résumé d’une étudeportant sur les dispositions urgentes pour mettre la SONACOP à l’abri du sort qui fut réservé aux banques nationales (BBD – BCB – CNCA), et à bien d’autres grandes entreprises publiques comme la BENINOISE, la SONACI, la SONICOG etc. qui auraient pu,grâce à une restructuration conséquente, être sauvées des programmes de dénationalisation ou de liquidation

 

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MESURES CONSERVATOIRES

 

L’objectif de cette importante étude est d’attirer une dernière fois l’attention de l’Exécutif, sur l’existence de stratégies pouvant garantir le redressement rapide de la SONACOP, afin de lui permettre de pleinement jouer son rôle de bras armé de l’Etat dans le secteur pétrolier, et celui de gestionnairedes stocks stratégiques d’hydrocarbures ; stocks que tout Etat qui se veut souverain, se doit d’entretenir pour sa sécurité…

L’ampleur non encore exhaustive et la diversitédes saignées au cours des trois derniers exercices comptables, prouve bien que toutes les structures de la sociétésont profondément gangrénées et que désormais chaque mois de tergiversations dans la prise de décisions hardiesrapproche inéluctablement la SONACOP du “point de non-retour”.

Même si des audits poussés sont nécessaires pour appréhender toutes les causes et la portée des dysfonctionnements qui ébranlent la SONACOP depuis plusieurs années, point n’est besoin d’attendre sine die leurs conclusions pour entreprendre la mise en œuvre de mesures spécifiques pouvant sécuriser les fonctions sensiblesde l’Entreprise, pour lui éviter de se retrouver dans une situation de carence généralisée qui dans le meilleur des cas, entrainerait sa mise en concession.

La renaissance rapide de la SONACOP étant une préoccupation de toute la nation, en attendant une profonde restructuration pouvant aller jusqu’à la filialisation de certaines activités, l’Exécutif devra,de toute urgence, prendre les mesures conservatoire ci-après résumées en trois points : Sécurisation des Fonctions Sensibles- Redynamisation des Ressources Humaines – Précision des Missions et Responsabilités de la “SONACOP Post Privatisation”.

En effet, dans un conteste de défaillance caractérisée des procédures degestion financièreet d’absence de structures performantes de contrôle, les fonctions Approvisionnement – Gestion des stocks – Tickets Valeur- Commandes – Recouvrement – Gérance directe – Travaux neufs et Equipements etc.constituent pour la SONACOP de véritables gouffres qui risquent de l’emporter…

Dans l’intérêt général et pour mettre les travailleurs à l’abri d’un chômage techniquegénéralisé ou des conséquences d’une éventuelle faillite, il est temps que le Gouvernement mette en œuvre de vigoureux plans sociaux axéssur des formules de retraites anticipées et de départs volontaires afin de ramener l’effectif du personnel à un niveau en adéquation avec lasituation “on ne peut plus” déliquescente…

Toute forme de renaissance de la SONACOP dépend avant tout de la levée del’amalgame qui consiste à exigerd’une entreprise moribonde sous perfusion, de supporter les engagements délictueux des différentes entités juridiquement distinctes, qui se sont depuis 1999, succédéessous le sigle “SONACOP”

Pour m’être, de façon continue, penché depuis 1985 sur l’organisation de la SONACOP, j’atteste fermement que malgré les nombreux dysfonctionnements des structures de cette entreprise hautement stratégique, son redressement est encore parfaitement possible ; il ne sera donc aucunement question, pour quelque intérêt que ce soit, de s’appuyer sur des conclusions sans rapport avec des faiblesses encore maitrisables, pour décréter d’autres mesures que celle d’une restructuration qui la maintiendrait définitivement dans le giron de l’Etat.

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Une restructuration salutaire

Quand sa privatisation fut sans aucune étude, vaguement évoquée à la Conférence Nationale en 1990, la SONACOP alors en pleine santé financière, ne méritait que la réorganisation de certaines de ses structures pour améliorer ses performances.Une conclusion mise en exergue en1985 dans mon mémoire de fin de formation en Gestion des Affaires au Centre Africainde Management et de Perfectionnementdes Cadres(CAMPC-Abidjan) – mémoire portant sur” l’APPROVISIONNEMENT DU BENIN EN HYDROCARBURES “.

Pour la SONACOP, l’histoire ne cesse de se répéter. En effet, voilà déjà trois bonnes fois au moins, que les gouvernants se sont délibérément abstenus de prendre au moment opportun,ladécision de sa restructuration :

-En 1994, à la veille de la libéralisation du secteur pétrolier qui lui a ôté le monopole dont elle jouissait depuis sa création le 04 Décembre 1974;

– En 1998, pour la rendre encore plus performante et empêcher une dénationalisation à tout point de vue inopportune ;

-En 2008, après sa réintégration inespérée dans le patrimoine national suite à l’annulation d’une parodie de privatisation, une très malheureuse parenthèse de dix ans qui a entrainé un grand chamboulement de toutes ses structures.

Pourtant à chacune de ces occasions, fort de mes aptitudes en Diagnostic et en Organisation d’Entreprise, j’ai régulièrement soumis aux autorités compétentes, des études spécifiques pour prévenir les situations catastrophiques qui se sont succédées depuis vingt ans…

De nombreux diagnostics et audits opérationnels ont largement mis en exergue les faiblesses, sources des dysfonctionnements qui favorisent la mal gouvernance de la SONACOP depuis plusieurs années. La non prise en considération des recommandations de cette longue série d’études, est à la base des avatars de l’entreprise au cours des deux dernières décennies ; avatars qui l’ont fragilisée au point de l’exposer aujourd’hui à une probable disparition. 

En effet, déjà en 1993, dans le rapport intitulé “DIAGNOSTIC ET ESSAI DE RESTRUCTURATION DE LA SONACOP”, furent consignées les forces et les faiblesses mises en évidence par le premier diagnostic général de la société ; diagnostic que j’ai réalisé sur la demande du Directeur Général d’alors, en prélude de l’ouverture du secteur pétrolier…

– En 1995, dans le document intitulé “PRESERVATION DE LA SONACOP D’UNE PRIVATISATION TOTALE”, des stratégies furent proposées à l’Exécutif pour éviter le bradage de cette grande société d’Etat …

-En1997, une étude portant sur les “STRATEGIES POUR LA REDYMISATION DE LA SONACOP”, réalisée au plus fort des tractations pour la privatisation, a mis en exergue son importance pour l’économie nationale et souligné l’inopportunité de sa dénationalisation.

– En 1998, l’indifférence caractérisée des décideurs politiquesfut à l’origine de l’analyse pleinementprémonitoire publiée dans “La Nation” du 10 /01/1998, sous le titre : “SONACOP : ATTENTION AU SAUT FATAL”.

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– En2006 et en 2007, dans deux études portant respectivement sur”L’ADMINISTRATION PROVISOIRE” et sur “L’ASSAINISSEMENT DU SECTEUR PETROLIER BENINOIS“, la nécessité de la restructuration de la SONACOP et l’urgence de la sécurisation du commerce de “l’essence kpayo” pour une formalisation progressive,furent amplement développées…

– En 2008, au lendemain de la réintégration de la SONACOP dans le patrimoine national, les mesures urgentes pour mettre l’entreprise à l’abri de toute forme de malversations en attendant sa restructuration, ont été consignées dans un document intitulé SONACOP : LES CONDITIONS D’UN REDRESSEMENTDURABLE ; documentadressé à l’instar de ceux qui l’ont précédé, au Gouvernement et à toutes les “autorités compétentes”.

-En 2009, l’urgence de la restructuration a encore une fois été soulignée dans le document publié dans le quotidien “Nouvelle Tribune” du 21/ 12/ 2009 sous le titre : “SONACOP 35 ANS : LES IMPERATIVESD’UNERENAISSANCE”…

-En 2010, aucune action n’étant entreprise pour éviter que l’histoire ne se répète,j’ai finalisé et transmis aux membres du Gouvernement et à d’autres autorités, une importante étude portant surle ” DIAGNOSTIC DU PROCESSUS DE PRIVATISATION DE LA SONACOP “…

-En 2012, pour atténuer les ardeurs des prescripteurs des désengagements de l’Etat, les conclusions de cet important diagnostic ont été publiées dans l’hebdomadaire “Courrier National” du 10 Aout 2012, sous le titre :”SONACOP : LES LEÇONS D’UNE PRIVATISATION”afin d’encourager la mise en œuvre systématique de réformes capables de sauvegarder les entreprises des secteurs stratégiques, condition sine qua non de préservation de la souveraineté économique du Bénin.

-Enfin, les articles intitulés : “LA SONACOPDENOUVEAUALACROISEE DESCHEMINS”et”SONACOP :PLAIDOYERPOUR UNE RESTRUCTURATIONAPAISEE”, respectivement publiés le 30 Janvier et le01 Février/ 2013 dans l’Economiste, et dansle quotidien Fraternité du09 Avril 2013, étaientdestinés à attirer unefois encore, l’attention du Gouvernement sur l’urgence de la mise enœuvrede réformes hardies à la SONACOP afin de sauvegarder ce qui pouvait encore l’être…

Alors que tous les avertissements et mises en garde consignés dans de nombreux diagnostics se sont pleinement avérés, les autorités n’ont jamais daigné prendre en considération les recommandations de cette longue série d’études, exposant de ce fait la SONACOP à de graves “mésaventures” au cours des vingt dernières années ; “mésaventures” qui continuent de la fragiliser au point de l’exposer aujourd’hui à une probable liquidation avant sa quarantaine le 04 décembre 2014. 

Le souhait du cadre patrioteque je suis ; diplômé entre autres, en Gestion des Affaires et spécialisé en Approvisionnement en Hydrocarbures est que compte soit enfin tenu des multiples préconisations consignées dans mes nombreuses études, pour éviter une autre malheureuse aventure à cette grande entreprise stratégique qui durant longtemps, a été la plus grosse “poule aux œufs d’or” de la nation.

 

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Si en 1999, la dénationalisation de la SONACOP qui jouissait alors d’uneexcellente santé financière fut contre toute attente, décidée et mise en œuvre en violation délibérée de la “loiN°92-023 du 06 Aout 1992, portant sur les conditions de dénationalisation” qui, dans son article N°07, exclut les entreprises des secteurs stratégiques de toute forme de privatisation, aujourd’hui,plus de six ans après l’annulation de cette parodie de cession, la SONACOP à défaut d’une restructuration conséquente précédée d’une série de mesures conservatoires,risque à très court terme, de faire l’objet d’une mise en concession ; une forme de privatisation qui s’apparente souvent à un bradage…

Le présent article est le résumé d’une étude sur le redressement de cette grande société d’Etat afin d’éviter que l’histoire ne se répète. Il est, en effet, prouvé qu’alors qu’une force non entretenue finit par dégénérer, toute faiblesse non corrigée s’aggrave inéluctablement au point d’entrainer la destruction totalede la structure concernée…

Sous le thème : “STRATEGIES POUR GARANTIR LA RENAISSANCEDE LA SONACOP”, cette ultimeétude recense les atoutsde la SONACOP, et après une évaluation actualisée de sesfaiblesses, préconise les mesures urgentes qui conditionnent sa renaissance.

Une renaissancedont l’avènement ne sera possible que si les gouvernants rejetanttoute recommandation de reprivatisation ou de mise en concession, se décidentà mettre avec diligence en œuvreles mesures salutaires ci-après :

-Lasécurisation des fonctions sensibles ;

-Laredynamisation des ressources humaines ;

-Laredéfinitiondu statut et des missions de la société ;

-Larestructuration multisectorielle de l’entreprise ;

-Laréhabilitation des infrastructures…

En reprenant service en novembre 1990, après un congé sabbatique au cours duquel j’ai créé le cabinet Ewass–Control spécialisé en Assistance en Managementet enPerfectionnement en Gestion, j’étais bien loin de penser que je consacrerais, contre vents et marrées, plus de deux décennies de ma vie professionnelle de Gestionnaire polyvalent d’entreprises pétrolières et de consultant, à un long combat pour le maintien définitif de la SONACOPdans le patrimoine national …

L’histoire retiendra certainement qu’un cadre de la SONACOP, fort de ses aptitudes spécifiques en diagnostic et en organisation des entreprises et de sa longue expérience pluridisciplinaire à de hautes responsabilités, adepuis la soutenance en 1985 d’un mémoire portant sur ” l’APPROVISIONNEMENT DU BENIN EN HYDROCARBURES “, gracieusement produit de nombreuses études pour l’amélioration des performances de cette société hautement stratégique qu’il a contribué à développer.

 

ParF. ADAHA EWASSADJA

Cadre de la SONACOP – Consultant en Gestion

Promoteur du CabinetEwass-Control

Tel : 2 1 15 08 37 –E-mail : ewasfel@yahoo.fr

 

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