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Les réfugiés togolais de la vague de 2005 qui ont fini par intégrer la société béninoise ne sont pas pour autant heureux. Ils ont récemment adressé une lettre au Président maire Nicéphore Soglo qu’ils appellent au secours, pour les aider à régulariser leur situation. Dans cette lettre, ils dénoncent notamment de « graves failles » qui ont entaché le processus ainsi que des « contre-vérités » qui l’auraient entouré jusque-là. Kouami Akakpo, président de la coordination des réfugiés togolais au Bénin, se désole encore, du refus catégorique, alors exprimé par le gouvernement béninois, à leur délivrer une carte de réfugié, alors qu’un exemplaire de ladite carte, à l’en croire, avait été exhibée dans les médias locaux. Deux alternatives leur auraient été, par la suite, imposées : le rapatriement volontaire et l’intégration locale assortie d’une carte de résident privilégié. « Ne pouvant plus retourner chez nous, nous avions été contraints de prendre la dernière solution contrairement à nos vœux et souhaits », affirme Kouami Akakpo, dans la même lettre. Et dément, par ailleurs, le chiffre de 3000 réfugiés togolais parmi les 3500 avancé par l’ex ministre de l’intérieur, Benoît Dègla, au motif que ceux-ci avaient décidé volontairement de s’intégrer définitivement dans la société béninoise. « Ce chiffre est en contradiction avec les faits réels », rectifie Kouami Akapko. «Nous démentons fermement et avec rigueur cette déclaration publiée et rejetons en bloc ce système de gestion à long terme au péril des réfugiés togolais », revendique-t-il dans la même lettre, précisant qu’ « en aucun cas, les réfugiés togolais n’ont demandé à volonté aucune intégration locale ».
Christian TCHANOU
