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L’He Léon Basile Ahossi récuse et attaque le gouvernement
Dans son discours d’ouverture officielle de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale, pour le compte de l’année 2013, hier jeudi 24 octobre, le président de l’Assemblée nationale, le professeur Mathurin Nago n’a pas caché son insatisfaction par rapport au retard qu’accuse la correction de la liste électorale permanente informatisée (Lépi). Il l’a fait savoir à toute la classe politique, aux membres du corps diplomatique en service au Bénin, aux têtes couronnées de la ville de Porto-Novo et à ses collègues députés, présents à la cérémonie consacrée au lancement des travaux de ladite session. Abordant ainsi le sujet, le patron de la 2ème institution du Bénin affirme : « … on avait voulu que les élections communales, municipales et locales se tiennent au plus tard fin décembre 2013. Mais les dernières déclarations du Cos-Lépi ne permettent plus une telle chose. Je ressens de l’amertume par rapport à cet état de chose. Le Cos-Lépi et l’Assemblée nationale n’ont pas réussi leur mission ». Mais tout comme s’il s’attendait à ces propos du président de l’Assemblée nationale, le député de l’opposition, Léon Basile Comlan Ahossi s’est aussitôt insurgé contre ces déclarations. Dans une interview qu’il a accordée à la presse, à la fin de la cérémonie d’ouverture, il a critiqué avec véhémence les dires de son responsable hiérarchique au sein de l’institution parlementaire. Selon ses explications, le conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (Cos-Lépi) n’a pas failli à sa mission. D’ailleurs, martèle-t-il, c’est tardivement que l’institution chargée de corriger la Lépi a été installée. Cependant, avoue le député de l’UN, les membres se sont aussitôt mis au travail. Ils travaillent avec les moyens qu’ils ont. « … Que les gens cessent de chercher des boucs émissaires parce qu’ils ont failli à leur mission », a-t-il lancé avant de dire haut et fort que le Cos-Lépi n’a rien à avoir dans le retard qu’accuse l’organisation des prochaines élections communales. Ainsi, à l’entendre, c’est le gouvernement qui a, quand même, une majorité à l’Assemblée nationale, est le seul responsable de ce qui arrive à la Lépi. A l’allure où vont déjà les débats, en ce début de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale, il urge que chaque acteur prenne ses responsabilités pour donner satisfaction à la population, en ce qui concerne la correction de la Lépi.
Esckil AGBO