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Commercialisation des amandes de karité:Madina Séphou lance la campagne 2012-2013


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Située à 496 kilomètres de la capitale économique du Bénin, Cotonou, c’est la ville de N’dali dans le département du Borgou qui a accueilli le lancement officiel de la campagne de commercialisation des amandes de karité au titre de l’année 2012-2013. Déjà aux environs de 1O heures ce jeudi 27 septembre, point de place pour accéder à la cour de l’école primaire publique de N’Dali. Aucun acteur ne voulait se faire conter l’événement. Producteurs, transformateurs, exportateurs, ramasseurs, partenaires d’appui, autorités à divers niveaux des ministères impliqués, secteur privé, tous étaient présents.

En présence d’une population émerveillée, c’est le premier adjoint au maire de la municipalité de N’Dali qui a exprimé l’intérêt que les populations de sa localité accordent à cette filière. A en croire les propos de Dramane Salifou Imorou, « l’activité du karité est menée par 27 groupements regroupant 38 hommes et 948 femmes ». Mieux, a-t-il ajouté, « le beurre produit dans la commune de N’Dali s’apprécie par sa couleur, son odeur, sa teneur en acide et son taux d’humidité.

Il serait un beurre non raffiné de catégorie B, en référence au résultat d’une analyse effectuée aux Etats-Unis. Toutefois, il a déploré la qualité des méthodes de transformation qui demeurent, selon les acteurs, archaïques. Une situation qui limite les options de marché des producteurs primaires dans la zone du karité ainsi que sa rentabilité.

En reconnaissance au choix porté sur les départements du Borgou-Alibori, le président du Groupement des acheteurs des produits agricoles (Gapa), Aladji Bouré a, pour sa part, salué la détermination du gouvernement à hisser ses départements comme meilleurs producteurs du karité au Bénin. Il sera appuyé par la représentante des transformatrices. Pour Fatouma Sékoussounon Gbaouré, il est question d’inviter le Chef de l’Etat à faire de cette filière la deuxième à l’exportation après le coton. C’est ainsi que la conseillère technique du ministre de l’agriculture a rassuré les groupements de l’intérêt que le Président de la République accorde à la filière.

Cependant, dans son intervention, Victorine Sognonvi-Kpohazoundé a invité les acteurs à une réorganisation de la filière. C’est le seul moyen, selon elle, pour faciliter l’instauration d’un véritable lien d’affaire entre les différents acteurs pour un approvisionnement régulier et sécurisé des usines en matières premières de qualité. A cet effet, elle a, au nom du ministre de l’agriculture, lancé un appel à tous les acteurs afin que la qualité des noix soit sauvegardée pour la survie de la filière.

L’accompagnement du gouvernement

Pour la réussite de cette campagne de commercialisation, le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles. Prenant donc la parole pour le lancement officie de la campagne, la ministre du commerce, Madina Séphou a rassuré les acteurs de ce que les contrôles seront renforcés au niveau des frontières. Durant toute cette période, il sera interdit l’exportation de stocks des amandes de karité constitués de mélange de noix d’origines disparates.

Pour ce qui est de tracasseries policières sur les axes routiers, « des mesures sont également prises avec les différentes composantes des forces de l’ordre », a précisé la ministre. Par ailleurs, Madina Séphou a, au nom du Chef de l’Etat, salué les braves femmes de cette filière qui selon elle, œuvrent inlassablement pour accroître la production et la rentabilité de la filière. Des efforts qu, aux yeux de l’autorité, créent des conditions pour l’amélioration des revenus et l’accroissement de la richesse nationale, de même que le bien-être des populations béninoises.

Cependant, la ministre n’a pas mâché ses mots pour relever les obstacles qui minent la filière. « Malgré les efforts fournis à divers niveaux, on note la persistance de nombreuses difficultés ». Elle a cité, entre autres, le rejet de slots pour non-conformité en raison des exigences de production du beurre alimentaire. La mauvaise conservation des amandes, l’insuffisance des structures d’organisation des femmes pour la collecte et la préparation, de même que la non-disponibilité des ponts bascules pour les contrôles de poids qui sont autant de problèmes qui mettent à mal le bon fonctionnement de la filière.

A tout cela viennent s’ajouter le mélange des amandes béninoises à celles des pays limitrophes et le long délai d’accostage des navires venant embarquer les amandes de karité. « Mais cette première édition vient sans doute sonner le glas des problèmes énumérés », a précisé l’autorité en charge du commerce au Bénin.

Emmanuel GBETO

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