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Le triomphe de la vérité

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Refondation et oppositions tous azimuts dans divers secteurs socioéconomiques :Yayi face à l’épreuve des réformes fondamentales


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Le Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi

Beaucoup de réformes annoncées ou entamées au titre du deuxième quinquennat de Boni Yayi sont en souffrance. Autant de réactions hostiles enregistrées de la part des acteurs principaux devant conduire ou exécuter ces mutations. Tels sont les sorts du Programme de Vérification des Importations (Pvi-Nouvelle Génération), du projet de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, du projet de la relecture de la législation sur les droits de grève en république du Bénin etc.

 Le Chef de l’Etat doit se plier devant les obstacles, réviser ses intentions ou surseoir aux réformes ? Voilà toute la problématique à laquelle doit faire face le Chef de l’Etat. Mais c’est aussi des interrogations ordinaires et récurrentes pour tout révolutionnaire qui se résout à opérer des changements profonds entraînant des mutations sociales d’envergure ou des remises en causes d’acquis séculaires.

Poser le problème en termes d’un renoncement aux réformes reviendrait à présumer par exemple d’office de l’inutilité d’un Programme de Vérification des importations Nouvelle Génération dans la quête incompressible de ressources financières pour la réalisation des projets de développement et même du fonctionnement de l’Etat. Et c’est justement à ce niveau qu’il échoit au réformateur d’apprécier la nature des obstacles afin de déceler ceux qui constituent des résistances par simple instinct de conservation ou ceux qui sont fondés.

Dans le cas du Pvi-Nouvelle Génération, on s’est rendu compte que les positions hostiles ont évolué d’une opposition rigide et ferme à une opposition ouverte et nuancée. De sorte qu’actuellement, l’opportunité d’une réforme du Pvi dans le milieu des importations n’est plus discutée. Seuls quelques aspects des modalités de mise en œuvre sont discutés.De la même manière, le projet de la révision de loi fondamentale appuyée de la loi référendaire essuient les critiques les plus acerbes mais surtout les plus allusives.

A propos du projet portant exercice de du droit de la grève en République du Bénin, la déclaration du Secrétaire Général du Cgtb Pascal Todjinou sur une chaîne de télévision ce week-end, est révélatrice d’un point commun que partagent toutes les oppositions aux réformes. En s’obstinant à stopper toute dynamique de mutations, elles ont pour la plupart la carence de ne pas savoir accompagner les réformes pour en orienter le contenu par des amendements pertinents.

Ainsi, la simple opposition aux réformes ne se révèle souvent pas la solution pour les opposants. C’est plutôt leur capacité et leur habileté à s’installer au cœur de la machine réformatrice pour imprimer leur marque à l’évolution sociale, qui font d’eux les réels opposants aux réformes. Car toute société pour évoluer a besoin d’opérer des remises systématiques, des changements qualitatifs qui conduisent aux grandes mutations sociales, gages de développement et de progrès.

Le Chef de l’Etat disposant des moyens politiques et légaux de ses réformes, pourra toujours faire exécuter ses réformes si en lieu et place des propositions et amendements, il ne voit que résistance et fermeté. Il en a donné une preuve patente de ses moyens dans l’adoption de la loi contre la corruption par un engagement personnel et sans faille qui a échappé au rythme ordinaire de fonctionnement des députés.

En somme, il urge pour les conservateurs, dans le contexte béninois où tout est à faire pour une lueur d’espoir sur le sentier du développement, d’opter pour des débats de fonds sur les réformes, contribuer aux amendements pour une amélioration des projets de réformes plutôt de paraître en simples apôtres de l’immobilisme.

Benjamin Sèmèvo

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