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Le triomphe de la vérité

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Accusé d’être un obstacle à la construction de la tour administrative dans la Capitale:Le maire Moukaram Océni réagit et dénonce un montage contre Porto-Novo


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Le maire de la ville de Porto-Novo, Moukaram Océni

La construction d’une tour administrative dans la ville de Cotonou suscite des réactions au sein des populations, notamment au niveau des populations de la ville capitale, Porto-Novo. C’est dans cette optique qu’une délégation de sages, cadres et personnalités de la ville de Porto-Novo sont allés rencontrer les membres du gouvernement Boni Yayi pour savoir les raisons qui ont milité pour le choix de Cotonou en défaveur de Porto-Novo. Entre autres raisons avancées par le gouvernement, c’est qu’à chaque fois qu’il envoie des projets de construction d’infrastructures à Porto-Novo, la mairie ne fait rien pour mettre à disposition de domaine. Le dernier cas évoqué est celui du projet de construction du siège du ministère de la justice dans la ville de Porto-Novo qui se trouve bloqué depuis l’an 2009 par la faute de la municipalité. Approché, le maire de Porto-Novo Moukaram Océni s’inscrit en faux contre ces déclarations et crie à une cabale contre sa personne et la municipalité. Dans une interview qu’il a accordée à la presse, il a donné quelques éclaircissements pour la compréhension de ce dossier

L’Evènement Précis: La municipalité est accusée de n’avoir pas mis à disposition du ministère de la justice un domaine pour la construction des locaux dudit ministère à Porto-Novo. Qu’en est t-il réellement ?

Moukaram Océni: Je remercie l’initiative que vous avez prise de venir au moins vers nous pour prendre les meilleures informations, la bonne information. Nous avons suivi ce qui se passe au niveau de la presse depuis quelques jours, il y a une cabale contre le conseil municipal de la ville de Porto-Novo. Je crois que ce n’est pas à moi de le dire, mais je me permets quand même de le dire. Depuis que nous avons pris les rênes de la ville, Je crois que toute la population Béninoise sait quels sont nos engagements et notre détermination.

Tout le conseil municipal à la tête duquel je suis s’est plié en quatre pour redonner à cette ville ses attributs d’une ville capitale. Nous avons démontré de quoi nous sommes capables et je crois bien que personne ne peut douter de notre engagement. Les gens parlent de 2008, nous n’avons jamais reçu de courriers en 2008. J’ai pris les rênes de la ville le 12 Juin 2008, alors qu’ils ont parlé d’un courrier qui date du 13 Juin, moi je n’ai pas connaissance de ce courrier là. Le 12 Juin, j’étais venu faire la passation de service avec le maire Bernard Dossou et je suis reparti. Mais j’étais ici en 2009 au moment où je faisais le tour des ministères, pour demander quels sont les projets que chaque ministère pouvait faire dans la ville de Porto-Novo pour que la fête du cinquantenaire soit belle.

Nous en étions là quand en octobre 2009, à peine à moins d’un an des festivités, nous avons reçu une délégation du ministère de la justice qui nous demandait un domaine parce qu’elle aurait un projet de construction des locaux dudit ministère. Tellement cela m’a intéressé que j’ai même reçu la délégation dans mon bureau alors que je n’ai pas l’habitude de recevoir les gens dans mon bureau pour une séance de travail. Je les ai reçus dans mon bureau, mais j’ai effectué cette séance avec Madame Zinsou Joceline qui est la présidente de la commission de la coopération décentralisée et du développement local qui connaissait quelqu’un parmi la délégation du Ministère.

Ils ont posé leurs problèmes et nous avons échangé. De manière spontanée, moi je leur ai proposé d’abord le site actuel de la prison civile au niveau de la ville. Pour moi, je voulais profiter de leur demande pour faire d’une pierre deux coups, enlevée cette prison civile de la ville parce que c’est une bombe que j’ai actuellement dans ma ville. C’est une entité qui était réservée pour recevoir 200 personnes et qui en compte aujourd’hui près de 2000 milles dans des conditions insalubres. Etant donné que la prison civile dépend du ministère de la justice, s’ils donnaient leur accord, on allait profiter pour raser ce domaine là et mettre les prisonniers à la prison de Missérété.

 On était même prêt à aller négocier avec le ministère de la communication des postes et télécommunication par rapport à l’imprimerie nationale qui était collée à cette prison si l’emplacement de la prison ne suffisait pas. J’ai diligenté une équipe de techniciens qui sont allés me faire un levé de la prison qui faisait 4000 milles mètres carré. C’est largement suffisant par rapport au besoin du ministère. Mais on a soumis cette préoccupation à ceux qui étaient venus nous voir, et ils nous ont demandé de les laisser réfléchir au niveau du ministère. Je crois qu’après deux semaines, ils étaient revenus nous voir en disant qu’ils ont réfléchi, et qu’ils auraient appris que le site actuel de la prison civile est la propriété du bâtonnier Joseph Kêkê qui le louait entre temps à l’Etat Béninois, et qu’ils ne veulent pas rentrer dans les complications qui découleront à l’appropriation de ce bâtiment. Ils ont suggéré par la suite qu’on leur propose autre chose. En ce moment là, on était déjà en Novembre 2009.

J’ai demandé également à mes collaborateurs, en l’occurrence le directeur des services technique (Dst) d’aller voir Monsieur Amandjikpê le directeur du programme spécial de réhabilitation de la ville de Porto-Novo pour faire le tour de la zone administrative afin de trouver un domaine, je crois que cela leur a pris deux semaines. Tous les jours, ils étaient sur le terrain pour chercher un domaine, jusqu’à ce qu’ils ont trouvé le domaine qui est en face de l’Ige et de L’Injeps, un ancien domaine du ministère des finances, un bâtiment tombé en ruine. Tellement j’étais content simplement parce que ce domaine est à quelque mètres de la cour suprême. Avoir le ministère de la justice à proximité de la cour suprême quoi de plus formidable pour une ville.

Lorsque les gens ont fait le levé commandité, le domaine faisait 3000 mètres carré et plus. Automatiquement je me suis adressé au ministre de la justice du temps Victor Tokpanou, pour lui dire voilà le domaine que nous avons identifié, et nous souhaitons qu’il se prononce, si cela convenait pour que nous puissions compléter le reste des procédures de mise à disposition dudit domaine. Je crois que nous avons envoyé notre courrier le 18 Novembre 2009, et attendions la réaction du ministère. Nous avons même dit aux gens du ministère que si les 3000 mètres carrés ne suffisaient pas, le bâtiment des anciens combattants collé à ce domaine peut être sollicité.

Je serais heureux d’avoir ce ministère sur mon territoire, j’ai déjà la cour suprême, si je peux avoir le ministère de la justice, je serai très heureux. C’était cela notre démarche et nous étions dans l’attente de leur réponse jusqu’ à ce que nous sommes rentré dans la phase active des préparatifs du cinquantenaire. Nous avons fait le cinquantenaire depuis, et les élections se sont enchainées jusqu’à ce jour. Moi je n’ai pas eu la réponse du ministre depuis ce temps. Nous en étions là quand le jeudi 4 août dernier, je suis venu au boulot comme d’habitude à huit heures et je vois dans la cour un groupe de sages de la ville. J’étais descendu pour aller les saluer et leur demander l’objet de leur visite. Sans plus tarder j’ai ouvert mon bureau et je les ai reçus.

Ils m’ont dit que le ministère a besoin d’un domaine pour la construction de ses bâtiments et qu’on nous aurait saisis et nous n’avons pas réagi. Vous voyez que ce que je vous ai raconté jusque là vient en contradiction avec les informations qu’ils ont reçues, et ce que je vous ai raconté je leur ai raconté exactement les mêmes choses.

D’où provient alors la lettre du ministre Tokpanou de Novembre 2009 ?

Ils ont dit que le ministre Tokpanou aurait donné sa réponse favorable à notre courrier, parce que c’est une réponse à notre courrier. Si vous lisez bien le courrier du ministre Tokpanou, vous allez voir qu’il venait en réponse à un courrier que la mairie avait envoyé au ministère. Mais le courrier qu’ils prétendent avoir déposé ici le 18 ou le 19 Novembre 2009, je ne l’ai jamais reçu. Je crois que c’est perdu dans leur paperasse au niveau du ministère, et je leur ai demandé d’aller vérifier au niveau du secrétariat central ou bien de me montrer la preuve qu’ils ont déposé ce courrier là ici dans notre administration. Je vous assure que pour ce projet, nous nous sommes battus sérieusement.

J’ai demandé aux géomètres qui ont fait des levés à plusieurs reprises, je ne peux pas avoir leurs accords et ne pas gicler. Qu’est-ce qui se passe ? C’est une calomnie. Les gens ont leurs intérêts ailleurs, mais vous savez ce qui se fait actuellement, c’est autre chose. Les gens sont entrain de nous distraire.

C’est pour justifier le fait de n’avoir pas envoyé malencontreusement la construction de la tour administrative dans Porto-Novo qui doit normalement revenir à la capitale du Bénin de par la constitution de notre république et des grandes décisions de la conférence nationale qui ont demandé à ce qu’il ait retour des institutions sur le territoire de Porto-Novo. L’Etat Béninois ayant reçu un financement des chinois a décidé d’aller mettre cette tour à Cotonou qui est déjà coincé en terme de circulation. Même le site qu’on aurait choisir à Cotonou pour recevoir cette tour est litigieux.

Qu’est-ce que vous avez pu faire pour amener les décideurs à venir construire à Porto-Novo, du moment où on dit de Porto-Novo qu’elle est une ville très excentrée, qu’elle n’a pas de disponibilité foncière pour abriter les institutions ?

Ce n’est pas que je vous dévoile un secret ici, le ministre en charge de ce dossier au sein du gouvernement en ce moment là, je veux parler du ministre François Noudégbèssi a été saisi, j’ai conduit une délégation moi-même dans ses locaux lorsque j’ai eu vent de cela à l’ambassade de Chine près le Bénin. Le ministre Noudégbèssi nous a notifié que la tour ne sera pas construite à Porto-Novo, et que les études sont déjà commanditées et réalisées et qu’il ne peut pas revenir en arrière. C’était en Janvier 2010.

Aujourd’hui le conseil s’est retrouvé, quelle suite vous avez donné à ce dossier ?

La suite normale parce que c’est un dossier qui nous intéresse. Le conseil a suivi notre communication que nous avons faite et le conseil m’a donné l’autorisation d’attribuer le site au ministère de la justice et des droits de l’homme, l’arrêté sera prêt d’ici demain et sera notifié par écrit au ministère avec pièces jointes ainsi que du relevé des décisions du conseil municipal.

Il y a quelque chose qui croche puisque vous avez souligné que vous n’aviez pas reçu la lettre et comment vous voulez répondre à une lettre que vous n’aviez pas reçue ?

Ce n’est pas que je veux répondre à une lettre que je n’ai pas reçue, Je vous ai dit que j’ai reçu ici des sages qui sont venus me parler de ce problème là, et qui me disaient que le ministère était d’accord. Si moi j’avais reçu d’abord les premiers courriers qui me l’on demandé, je leur demandais de se positionner pour accepter un site qu’on leur proposait. Je considère qu’ils ont accepté le site qu’on leur a proposé et nous allons délibérer la suite.

Et si demain le gouvernement disait que cela ne l’engageait pas, qu’allez-vous faire ?

Nous on a donné, c’est à eux d’agir. La ville a joué sa partition.

Des sources proches du ministère, nous apprenons que des fonds sont mobilisés à propos, et la motivation des sages en venant vous voir, c’est que d’ici quelques jours le Bénin va perdre ces fonds là si rien n’est fait. Est-ce que les ministres vous ont rassuré que les fonds sont toujours disponibles pour le démarrage de ces travaux ?

En ce moment là, ils avaient dit qu’il y a des fonds liés aux études. Moi je n’ai pas connaissance des fonds pour la construction du ministère. S’ils ont entre temps mobilisé des milliards pour construire ce ministère, je ne suis pas au courant. La ville à déjà joué sa partition en mettant à leur disposition le site, cela revient au ministère de mobiliser les fonds.

A quoi est due l’insalubrité du boulevard du cinquantenaire réalisé à grand frais ?

J’ai été plusieurs fois interpelé par rapport à l’état de la voie. La ville est entrain de faire ce qu’elle peut par rapport à cette voie. Mais toute voie réalisée dans une ville, dans une zone s’il n y a encore réception, la ville n’est pas en charge de l’entretien de la voie. La voie est encore en cours de construction, et c’est parce qu’on n’a précipité les choses que la voie a été ouverte à la circulation.

 Sinon, cela devrait être une voie fermée. Vous avez constaté que les travaux continuent jusqu’à Hounsa, ce qui veut dire que la voie n’est pas encore livrée pour que la mairie assure son entretien. Pour la célébration du 51 ème anniversaire d’indépendance la mairie a beaucoup dépensé pour le nettoyage de cette voie là. Cela n’a pas duré deux jours la voie s’est ensablée de nouveau, parce qu’il faut un entretien régulier.

Le peu que nous avons fait en une semaine pour maintenir la voie propre, pour permettre au défilé de se tenir nous a trop couté. Il y a encore beaucoup d’imperfections que nous avons signalés enfin de permettre une bonne circulation. Toutes les voies qui débouchent sur cette voie bitumée devraient recevoir des traitements pour éviter que systématiquement qu’on reçoive du sable là-dessus.

Propos recueillis par

Hugues E. Patinvoh

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