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la nouvelle ne fait plus l’objet d’aucun doute: l’ancien Garde des sceaux, ministre de la Justice de Boni Yayi fera partie des prétendants au fauteuil présidentiel en mars prochain. Ainsi, après son éviction du gouvernement à la faveur du remaniement ministériel de juin dernier, l’ancien bras droit du Chef de l’Etat sort de son mutisme pour annoncer son intention de postuler à la magistrature suprême du pays. Apparu dans le paysage politique béninois aux lendemains de l’élection de Boni Yayi en avril 2006 au poste de Conseiller technique juridique du Président de la République, ce universitaire, enseignant de Droit public est parvenu à s’imposer au fil des mois comme l’un des pions incontournables du régime du Changement en occupant successivement les postes de Secrétaire général du gouvernement et de Ministre de la justice, de la législation et des Droits de l’homme, porte parole du gouvernement. Tombé en disgrâce, Victor Topanou qui avait créé, avec le maire de la commune d’Abomey-Calavi le Parti PUR pour soutenir les actions du Chef de l’Etat a donc décidé, à 47 ans, de prendre en main son destin politique.
Annoncée pour être officialisée à la mi janvier prochain, l’a candidature de Victor Topanou risque, aux yeux de nombreux observateurs de la scène politique béninoise de ne pas passer inaperçue. Et pour cause, l’ancien ministre a réussi à imposer aux populations une image d’homme rigoureux, travaileur et compétent; toute chose qui suscite de l’admiration d’une importante frange de la population pour cet universitaire, actuellement secrétaire exécutif de la Chaire Unesco des Droits de l’Homme de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).
Somme toute, si elle se concrétisait, la candidature de Victor Topanou risque de roger des voix au sein de l’électorat des principaux candidats notamment Boni Yayi et Adrien Houngbédji qui demeurent les favoris des populations Aïzo d’Abomey-Calavi et de ses environs.
Jean-Claude DOSSA
