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Arrivé à Cotonou, Samuel Eto’o n’a pas eu du tout de repos. L’icône du football mondial a multiplié les activités. Reçu par le chef de l’État, Patrice Talon, juste à sa descente d’avion le vendredi, il a été en audience, le samedi à la première heure chez le ministre des sports. Au cours de ce rendez vous, les deux hommes ont échangé sur les différents projets réservés au secteur sportif dans le programme d’action du gouvernement. Ainsi, il a accepté parrainer le projet des académies qui seront implantées dans tous les départements du pays. Il a été aussi question du projet d’insertion des enfants de la rue par la pratique du sport. Autant de projets qui intéressent l’international camerounais, très engagé à œuvrer pour le rayonnement de l’Africain. A la suite de ce tête à tête ponctué par un point de presse, Samuel Eto’o, toujours accompagné du ministre des sports, a donné une conférence de presse à Novotel Hôtel de Cotonou. Et au-cours de cet entretien avec les journalistes, l’homme n’a pas eu la langue de bois. S’estimant heureux d’avoir pris connaissance du contenu du programme d’action du gouvernement, ce qu’il trouve ambitieux, il n’a eu de cesse de rappeler qu’il “est totalement disposé pour l’accompagner”.

Mettre les dirigeants hostiles au développement du football hors jeu

Pour lui, il faut que les africains s’unissent pour apporter le développement sur le continent. ” Moi Samuel Eto’o, j’apporterai ma contribution pour que ces projets puissent voir le jour”, s’est-il engagé avant de revenir sur la crise qui secoue le football béninois. “Le football est un jeu de fair play. Il est donc inconcevable que des gens qui le dirigent, ne puissent pas faire preuve de ce fair play et s’entredéchirent au point de priver les peuples de leur plaisir”, s’est-il offusqué demandant que le nécessaire soit fait pour que cet état de chose change. ” Le jeune béninois, comme tout jeune africain, a le droit de rêver. Il a le droit de rêver avec le football. Nous n’avons pas le droit de l’en empêcher”, a t il déclaré invitant alors ceux qui ne sont pas prêts de voir le jeune béninois ou africain s’adonner à son jeu préféré de se mettre hors jeu pour laisser le jeu se poursuivre.

« Pas d’académie Eto’o Fils au Bénin »

Parlant de son investissement personnel ou la création d’un centre propre à lui comme il a eu à le faire ailleurs, Eto’o a affirmé que cela n’est plus possible vu que le gouvernement va mettre déjà des académies en place et qu’il n’a juste qu’à accompagner cela. Ce serait donc inutile de se lancer dans une telle aventure. “Ce que je sais et que je veux qu’on comprenne tous, c’est que je suis disposé à accompagner les projets du gouvernement. Je peux peut-être venir ici avec un brésilien ou une autre grande star pour qu’il essaie d’apporter sa contribution pour la réussite du programme”, a t il poursuivi sans manquer d’inviter tout le peuple à adhérer à la vision du gouvernement pour l’aider véritablement à changer le visage du sport africain, pour faire avancer les choses. ” Notre continent est très en arrière dans le football quand on fait la comparaison avec d’autres. C’est pourquoi il est temps qu’on travaille, il est temps qu’on accompagne ceux qui veulent l’aider à évoluer”, a t il déclaré expliquant son soutien au président Gianni Infantino qui lui a promis apporter la révolution dans le football africain.

En  dehors de ces deux activités menées dans la journée, Samuel Eto’o et sa délégation ont mis le cap sur Dream Beach, où ils ont assisté à la cérémonie de distinction des meilleurs sportifs béninois de l’année 2016. Hier, dimanche, avant de boucler son séjour, la méga star a assisté à un match gala entre les centres de formation de football du Bénin au stade Mathieu Kerekou.

Anselme HOUENOUKPO