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07/20. Dans l’opinion nationale, il s’agit du seuil minimal à atteindre pour avoir le BEPC cette année. Ce seuil de rachat  aurait été proposé par la Direction des examens et concours du Ministère de l’enseignement secondaire. Mais, selon nos informations,  cette proposition n’aurait pas obtenu  l’approbation des conseillers pédagogiques ni des  inspecteurs. Pour ceux-ci, il faut un minimum  de 07,75/20 pour qu’un candidat soit déclaré      admissible. Mais bien avant cette décision des techniciens du système éducatif, des rumeurs font déjà état de ce que le taux d’admissibilité ne dépasserait pas 15%. Une information très vite démentie par des cadres de ce Ministère. Le syndicaliste Thierry Dovonou soutient mordicus que le taux d’admissibilité cette année, sans rachat resterait dans la fourchette de 17%. Il  pourrait passer à 32%,  si le rachat était effectué à hauteur de 06/20. En réalité, à l’origine de ces suppositions qui petit-à-petit se confirment, il faut retenir les déclarations des sous-commissions ayant corrigé et contrôlé les copies. Dans l’ensemble, les échos ne laissaient pas entrevoir des résultats meilleurs pour ces examens en dépit du calme apparent connu durant cette année scolaire. Aujourd’hui, les faits risquent de donner raison à cet enseignant, au regard du tapage autour de la moyenne exacte de passage. A ce sujet, plusieurs indices viennent confirmer que la direction des examens et concours a effectivement des difficultés à rendre publics les résultats. « 10 jours après la fin de la correction, les résultats du BEPC ne sont pas donnés. Soit un retard de 06 jours par rapport à la normale », a déploré Thierry Dovonou qui pense plutôt que c’est à un triste spectacle que le peuple aura droit cette année.  Pour lui, « tout laisse à croire dans le comportement des cadres que ni les ministres de l’Education, ni même le président de la République ne savent comment et pourquoi les résultats sont placés dans un ‘’four’’ (nom de code de l’opération) pour les gonfler ». « J’ai des éléments qui me font croire que ce sont les cadres qui prennent seuls cette décision », poursuit-il.Il est soutenu par le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré. Pour lui, « le Bepc est, contrairement au Bac, ouvert au point où, on peut fixer la moyenne de passage de façon purement politique ». Il estime que, seul l’examen du baccalauréat respecte les normes parce que régi par un arrêté qui fixe la moyenne d’admissibilité à 09/20.

Pour l’amélioration des résultats

Par ailleurs, le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré a relevé les maux qui mettent aujourd’hui à mal le système éducatif béninois. Contrairement aux allégations faisantautrefois croire que ce sont les grèves qui agissent sur les résultats de fin d’année, le syndicaliste pense que les raisons sont aujourd’hui ailleurs et visibles. C’est à ce titre qu’il a appelé les gouvernants à repenser le système éducatif béninois.Pour y parvenir, il invite à travailler pour des recrutements objectifs suivis d’une formation de qualité des enseignants. Au-delà de ces éléments,  il faudra, selon lui, revoir le ratio élèves-maitres par classe et les subventions qui parviennent en retard dans les établissements du primaire voire du secondaire ralentissant le fonctionnement des établissements. Les nominations fantaisistes restent au Bénin, un facteur de régression des résultats de fin d’année.

Emmanuel GBETO