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Le triomphe de la vérité

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Clarifications de trois ministres sur la réquisition des intrants coton:Le gouvernement rassure les investisseurs privés


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Les trois conférenciers lors de la conférence de presse

Des clarifications sur le dossier de réquisition par le gouvernement sur les engrais de la Société de distribution d’intrants (SDI) stockés à Allada. C’est un exercice auquel ont sacrifié trois ministres du gouvernement à l’occasion d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement donnée. Il s’agit des ministres du développement, Marcel de Souza, de l’agriculture, Sabaï Katè et de l’Economie et des finances, Jonas Gbian. C’était hier dans la salle de conférence du Ministère du développement.

Aux dires des conférenciers, « le prix des engrais réquisitionnés par le gouvernement est entièrement payé au jour d’aujourd’hui ». Sur les six différents chèques exhibés à cette séance de clarification, on lit un montant total de 18 Milliards 697 Millions 846 Milles 900 FCFA émis par l’Etat à travers la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) au profit de la SDI, les différents importateurs et distributeurs d’intrants coton. Selon les explications des ministres Sabaï Katè, Marcel de Souza et Jonas Gbian, ce montant correspond au prix arrêté avec le Conseil national des importateurs et distributeurs d’intrants sur les 27.400 Tonnes de MPK identifiés chez les importateurs.

 Au total, la quantité réquisitionnée sur le stock de la SDI à Allada est 16.000 Tonnes et les négociations sont actuellement en cours pour la récupération des 11.400 Tonnes présentement disponibles dans le bateau qui a accosté sur le quai du Port autonome de Cotonou il y a quelques jours. Par rapport à ça, Marcel de Souza conclut alors que « la vente entre les importateurs et l’Etat est parfaite », réfutant ainsi les qualificatifs d’Etat voleur, braqueur et consorts dont est traité le gouvernement depuis les réquisitions.

Les raisons de la réquisition

Aux dires des conférenciers, la décision du gouvernement de passer aux réquisitions des intrants coton a été prise à l’issue de plusieurs réunions tenues avec les importateurs et distributeurs de coton (IDI). Selon Marcel de Souza, ces différentes rencontres destinées à harmoniser les points de vue par rapport au paiement des intrants disponibles se sont soldées par un cuisant échec. Et cet échec, les conférenciers l’attribuent à une mauvaise foi des importateurs.

Selon leurs explications, alors même que l’Etat avait accepté pour la toute première fois de payer au comptant le prix des engrais importés par les importateurs, ces derniers ont commencé par imposer d’autres conditionnalités qui ne faisaient par partie des termes de négociation. La dernière qui a fini par exacerber le gouvernement, c’est l’exigence du versement intégral de la subvention de la campagne cotonnière 2011-2012 que l’Etat reste devoir à la CSPR. Sur ce point précisément, le dossier étant pendant devant la justice, on ne saurait en faire une conditionnalité sans qu’il n’ait été vidé par les tribunaux. Selon leurs dires, en dépit de ces explications, les importateurs ne voulaient rien comprendre.

Or, sans ces intrants, la campagne cotonnière 2012-2013 semble compromise, alors que les intrants en question ont été complètement exonérés de toute redevance. Face à l’urgence, alors, le gouvernement trouve fondé d’évoquer la raison d’Etat pour réquisitionner lesdits intrants. Et c’est un argument qu’il compte brandir partout où besoin sera en vue de sauver la filière cotonnière qui occupe au moins 350.000 coton-culteurs. Etant donné que le coton représente 30% de la richesse nationale.

Le gouvernement attend une production de 400.000 tonnes

A l’occasion de cette conférence de presse, le ministre de l’Agriculture, Sabaï Katè a rassuré sur la bonne conduite de la campagne cotonnière 2012-2013. Selon lui, les intrants, notamment les engrais étant convoyés vers les producteurs, il n’y a point de danger qui plane sur la campagne. Et pour démontrer la bonne santé de cette campagne, il a fait part des prévisions du gouvernement. Tout calcul fait, si tout va bien, apprend-t-on, le Bénin aura une production de 400.000 Tonnes, et ce, sans la subvention annuelle que l’Etat avait l’habitude de verser à l’Association interprofessionnelle de coton (AIC).

 Et pour que tout aille pour l’atteinte de cette prévision, le ministre de l’Economie et des finances, Jonas Gbian a invité le secteur privé, notamment les importateurs d’intrants à collaborer avec le gouvernement pour la mise à disposition à temps des herbicides. Mais il a tenu à rassurer tous les investisseurs de ce que le gouvernement sera toujours attentif à leurs besoins, conformément aux textes et lois de la République.

Donatien GBAGUIDI

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