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Hier à l’Hôtel Novotel de Cotonou, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a ouvert ses portes aux Béninois. C’était à travers la Journée d’information qu’elle a organisé pour mieux éclairer la lanterne des populations sur les différents services et actions qu’elle offre dans les Etats membres de l’Uemoa.

 A l’occasion, plusieurs communications ont été présentées au public. Mais ce qui a surtout préoccupé les promoteurs d’entreprises béninois rencontrés à cette journée, ce sont les modalités de financement des projets des Petites et Moyennes Entreprises (PME) initiés par les privés. A ce sujet, les langues se sont déliées et les responsables de l’institution ont apporté les clarifications nécessaires à la compréhension des uns et des autres par rapport aux modalités de financement des projets soumis à l’institution.

Les promoteurs d’entreprises ont formulé plusieurs critiques sur l’institution. Pour les uns, la Boad n’intervient pas suffisamment dans le domaine du secteur éducatif alors même que ledit secteur constitue le soubassement du développement de tout pays. Pour les autres, l’institution n’accompagne guère le secteur privé, notamment les Petites et Moyennes Entreprises qui sont pour la plupart dans l’informel, mais qui sont de véritables productrices de richesse pour les pays.

En réponse, les responsables de la Banque ont apporté des clarifications sur les critiques soulevées. Là aussi, c’est le langage de la vérité qui a été utilisé. Selon le Directeur par intérim de la Direction du développement Rural et des Infrastructures (DDRI) de la Banque, Patrice GBAGUIDI, par exemple, les entrepreneurs béninois ne s’investissent pas trop dans les projets à grands risques que constituent notamment les investissements industriels.

« Nous faisons trop de commerce. Nous aimons trop le transit. Nous sommes conscients qu’une Banque doit pouvoir prendre des risques, mais il faut aussi comprendre que ce ne serait pas à n’importe quel prix », a rappelé Patrice GBAGUIDI pour ainsi inviter les promoteurs d’entreprises à privilégier surtout les projets industriels qui permettent la production, condition sine qua non pour le développement de toute nation. Il sera appuyé par un autre responsable de l’institution qui rassure les promoteurs d’entreprises que l’institution intervient bel et bien dans le domaine de l’éducation.

Mais il nuance. « Nous ne finançons que les projets ayant une qualité intrinsèque », a-t-il affirmé. Et pour donner la preuve de ce que la BOAD appuie véritablement le secteur privé, il rappelle qu’à travers la ligne Ressources du marché, les projets des entreprises privées sont financés. Mais il faudra également que les projets soumis au financement de l’institution soient de grande envergure et obéissent à des caractéristiques qualitatives irréprochables.

C’est pourquoi les responsables de l’institution ont invité les promoteurs à tout mettre en œuvre pour opérer une bonne étude de leur projet avant toute soumission. Car selon leurs dires, c’est la seule condition pour disposer d’un projet véritablement bancable. Edifiés par ces différentes clarifications, les participants à cette journée ont promis redoubler d’ardeur pour répondre aux différentes normes indiquées afin de pouvoir bénéficier des financements de l’institution.

Donatien GBAGUIDI