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Les Aigles du Mali en quart de final malgrée la pression
En se compliquant la vie tout seul, le Mali embarque de Franceville à Libreville dans une situation très difficile et des calculs à couper le souffle. La concentration est énorme. les joueurs d’Alain Giresse n’ont pas droit à l’erreur. En face, une équipe du Botswana qui ne veut pas rentrer avec une grosse humiliation après l’échec face à la Guinée 1-6. Dès le départ, le technicien français touche un peu à son équipe-type en injecte du sang neuf.
A 19 heures, l’arbitre Khaled Abdelrahman du Soudan donne le top d’une partie indécise. Les Aigles se ruent en attaque pour faire la différence très rapidement. En face, il y a le bloc-équipe botswanais bien en mal. Les 3000 maliens arrivés pour faire gagner leur équipe donnent de la voix. Contrairement au match entre Nigériens et Marocains où l’enceinte n’avait rien à envier à un cimetière, hier soir, il y a de la voix.
Le Mali est dans son match et domine son adverse de la tête au pied. Les occasions existent mais gérées. Les Botswanais sont contraints de faire des fautes à l’entrée de la surface (11ème). Le Botswana ne montre rien sur le terrain. Les Maliens n’en profitent pas. A la 16ème minute, les Zèbres commencent par sortir la tête de l’eau pour inquiéter les Aigles. la 19ème minute, le Botswana est à deux doigts d’ouvrir la marque.
Les Maliens doivent se méfier de cette équipe blessée. Après la tempête malienne du début de partie, le jeu s’équilibre dès la 25ème minute. Les Maliens jouent exactement comme si c’était un match amical et n’arrivent pas à conclure. Les passes sont mal dosées, les choix sont mauvais… toute l’équipe joue dans un mauvais registre. Les Aigles qui voulaient vite faire le break, revoient leur ambition à la baisse et commencent par douter.
Les Botswanais se soumettent au régime malien de sortir de leur camp. Ils procèdent par contres. Ce qui complique la situation d’une équipe stérile en création. Les corners et les entrées de touches sont abondants mais rien n’y fit. Seydou Keita et ses coéquipiers confondent vitesse et précipitation. Leur envie d’achever les pauvres s’est heurtée peu à peu à une équipe botswanaise. La mi-temps intervient sur ce score de parité 0-0.
Ce que les Maliens n’avaient pas envisagé avant le début de la partie. Du retour des vestiaires, la situation est inversée. C’est le Botswana qui assiège le camp malien (47ème). Les Zèbres obtiennent coup sur coup deux corners. A la 50ème minute, Ngele ouvre le score dans une confusion totale. Les Aigles ne s’en revenaient pas. La risposte malienne est immédiate. sur un corner obtenu par les Aigles, Dembele Garra égalise pour le Mali.
Dès cet instant, les Aigles refont surface et commencent par croire en quelque chose. Les occasions sont légion Il y a de temps en temps de timides réactions des Zèbres. Comme ce coup franc de la 57ème minute. Après l’égalisation, hormis une occasion nette malienne, le jeu se refroidit à nouveau. A la 73ème minute, pendant que le match perdait en intensité, le Barcelonais Seydou Kéita, leader du groupe malien permet au Mali de prendre l’avantage.
A 2-1 pour le Mali, la situation se complique pour la Guinée qui n’arrive pas à enfoncer le clou. Les Aigles reprennent leur match en main et gèrent les espaces tout doucement (80ème). La fatigue commence par gagner les Maliens quiperdent le contrôle de la partie face aux Zèbres. Giresse profite pour faire tourner définitivement son équipe. Le Mali l’emporte mais ne jubile pas. on attend toujours le résultat du match entre le Ghana et la Guinée. L’émotion est grande et l’attente commence par devenir longue parce que l’arbitre donne cinq minutes de temps additionnel.
Au coup de sifflet final à Franceville, les Maliens voient enfin le bout du tunnel. Seydou Kéita tombe en syncope. Il est relevé par ses coéquipiers. Le tour d’honneur peut enfin commencer. Ce fut dur. Mais au finish, les Aigles passent. Le Ghana aura pour client la Tunisie et le Mali va jouer contre le Gabon, pays organisateur.
José Mathias COMBOU depuis Libreville (Gabon)
